Les habitants de Gihora se plaignent de l’état dégradé de la route qui traverse leur localité, avec des sections boueuses, pierreuses et dénivelées, rendant la circulation difficile, surtout pendant la saison des pluies. Bien que des actions ponctuelles de réparation aient été tentées par des associations, elles sont souvent inefficaces, et les résidents réclament une réhabilitation complète de l’infrastructure routière. L’autorité locale reconnaît les problèmes, notamment pour l’évacuation des malades, et demande l’intervention des autorités compétentes pour trouver une solution durable.
Arrivés à la localité de Gihora, en provenance de la colline Tenga, nous observons un axe routier dont une partie est boueuse, une autre jonchée de pierres, et une autre encore présente des dénivellations. Les résidents déplorent le manque de routes, et celle qui existe est dégradée. “Lorsqu’il pleut, la route devient quasi impraticable”, se lamente Benjamin Ininahazwe.
Ils racontent que le passage de ceux qui habitent en amont est perturbé. “Ils doivent enlever leurs chaussures à cause de la boue”, selon Fiona Gakiza, une résidente.
Ces habitants précisent qu’en cas de forte dégradation de l’infrastructure routière, ils s’adressent aux associations d’extracteurs de matériaux de construction, mais leurs actions sont souvent réduites à néant. “Les conducteurs de camions-bennes des associations d’extracteurs de matériaux de construction amènent du gravier qu’ils déversent ici lorsque la route est gravement endommagée. Mais après quelque temps, cela ne sert à rien”, regrette Benoît Nzambimana.
Les résidents de Gihora plaident pour une réhabilitation de cette route. “Cette infrastructure routière devrait être réhabilitée”, affirment-ils.
L’autorité administrative locale reconnaît les faits. Godefroid Ndihokubwayo déplore que même l’évacuation des malades soit problématique. Il demande aux autorités compétentes d’effectuer des descentes afin de s’enquérir de la situation et d’y trouver une solution. “Dans la localité de Gihora, nous manquons de certaines choses, dont des routes. La situation risque de s’aggraver durant la saison des pluies. Lorsqu’une personne est souffrante, même l’évacuation est problématique à cause de la dégradation de la route”, se plaint Ndihokubwayo, le chef de cellule.
Cette route, située à la localité de Gihora, communément appelée “Ku Bigazi“, sur la colline Tenga, dans la commune de Mutimbuzi, province de Bujumbura, part de la route nationale N°9 (RN9) et passe par Tenga Gahwama jusqu’à la rivière Murago. C’est dans cette localité, qui est dotée d’infrastructures scolaires, sanitaires et religieuses, et où se rencontrent de nombreuses personnes, que se pose le problème. Selon cette autorité administrative, des habitants soulignent néanmoins que cet axe routier est marqué par un va-et-vient incessant de camions-bennes transportant des matériaux de construction. Les résidents espèrent que la route sera réhabilitée et élargie, d’autant plus qu’ils ont été informés qu’elle serait une déviation d’un tronçon de la route nationale RN1, qui passe devant la présidence et qui ne sera plus utilisé. Cependant, jusqu’à présent, aucune activité de réhabilitation n’a encore été entamée.