À Bujumbura, de nombreux citoyens se plaignent des lenteurs dans les services publics, notamment à la Mutuelle de la Fonction Publique et au ministère de la Fonction publique et du Travail. Temps d’attente excessif, manque de réactivité des agents, frustration des usagers : autant de dysfonctionnements qui suscitent colère et appels à des sanctions de la part des autorités.
Ces demandeurs de services qui se rendent dans les institutions et services de l’État à Bujumbura affirment qu’ils attendent longtemps avant d’être reçus. Certains parmi eux, que nous avons rencontrés à la Mutuelle de la Fonction Publique, se plaignent du long temps d’attente avant d’être servis.
« Cela arrive parfois. Ils disent qu’ils manquent de connexion, s’occupent à autre chose, puis rentrent tranquillement, et j’ignore ce qu’ils font réellement », témoigne l’un d’eux.
En plus de ceux qui se rendent à la Mutuelle, d’autres usagers, à la recherche de documents au ministère de la Fonction publique et du Travail, affirment également ne pas être satisfaits du temps qu’ils y passent.
« C’est une perte pour nous, car nous perdons notre temps alors que nous avons beaucoup de choses à faire », déplore un autre.
Ces demandeurs de services estiment que ces lenteurs sont dues à certains agents de l’État qui n’accomplissent pas correctement leur travail.
« Nous nous programmons pour y passer 30 minutes, et nous nous retrouvons à attendre 2 à 3 heures, alors que nous devons vaquer à d’autres occupations », se plaint un usager.
Face à cette situation, ces citoyens appellent les autorités à prendre la question au sérieux, afin que les services publics soient plus efficaces et respectueux des usagers.
« Que le gouvernement prenne des sanctions sévères contre ces fonctionnaires, jusqu’à aller jusqu’au renvoi s’il le faut », propose l’un d’eux.
La rédaction n’a pas pu obtenir la réaction du ministre ayant la Fonction publique dans ses attributions, M. Vénuste Muyaba. Toutefois, lors des cérémonies de la fête du Travail et des Travailleurs, le 1er mai 2025, le chef de l’État, Évariste Ndayishimiye, avait adressé un message clair aux fonctionnaires de l’État :
« Les services de l’État sont là pour servir la nation. Le trésor public provient des taxes et impôts du secteur privé. S’ils ne bénéficient pas de facilités, pourquoi nous nous lamenterions ? Un serviteur ne peut pas mener une vie aisée. Un vrai leader est celui dont les actions sont saluées par la population. »
Parmi ceux qui déplorent la lenteur des services dans les institutions de l’État, certains affirment qu’ils doivent se présenter aux bureaux pendant un à trois jours sans pour autant être servis.