Réunis autour du thème « Consolidation de la paix par l’éducation des jeunes aux valeurs culturelles positives au Burundi », les jeunes de la province de Cibitoke (Nord-ouest du Burundi) constatent que la crise des valeurs positives burundaises est l’une des principales causes des crises socio-politiques récurrentes au Burundi. Leurs restaurations constitueraient une voie de sortie durable.
Les jeunes participants au débat délocalisé en province de Cibitoke, en faisant un inventaire d’un certain nombre de valeurs qui faisaient l’harmonie sociale du burundais après avoir décrit l’état de situation actuelles, s’accordent à dire que ces valeurs se sont progressivement détériorées, la crise des valeurs appelant à la crise sociale.
« L’éducation aux valeurs positives se faisait autour du feu, ce qui n’existe plus aujourd’hui, on dirait la démission des parents qui consacrent le gros de leur temps à la subsistance de la famille », déclare Citeretse Jeanne-Marie, conseillère sociale du Gouverneur de Cibitoke. Elle invite donc les parents à reprendre leur rôle d’éducateurs en famille car, comme le souligne Cuyisavye Audrey, participante : « Si nous n’apprenons pas les valeurs de nos parents, nous allons apprendre par d’autres personnes et réseaux sociaux, ce qui ne correspondra pas nécessairement à nos valeurs positives ».
Des jeunes épris des valeurs positives en @CibitokeProv
réclament le retour à la tradition #Burundi -ais pour le respect de la vie humaine. @BwBurundi
n/1 pic.twitter.com/Lpcm2yBa4u— Radio Indundi Culture FM (@ImicokamaRadio) January 19, 2023
Pour Fidèle Nsabimana, un autre participant, en plus de l’implication des parents, les pouvoirs publics doivent s’impliquer, notamment en intégrant l’éducation des valeurs positives burundaises dans les curricula scolaires et multipliant et en renforçant les centres culturels à travers le pays.
Ce débat délocalisé était organisé par la Radio Culture dans cette province, en collaboration avec la Fondation de coopération au développement du Bade-Wutemberg (SEZ).