Lors de la clôture ce lundi 02 juin 2025 de la campagne électorale, le candidat indépendant Dieudonné Nahimana fait entendre une voix différente dans le paysage politique burundais. Se voulant le porte-parole des citoyens qui se reconnaissent hors des partis traditionnels, il plaide pour un leadership de proximité, une écoute active des préoccupations du peuple et une action politique ancrée dans les réalités sociales et économiques du pays.
En marge de la clôture de la campagne électorale pour les prochaines législatives et communales, le candidat indépendant Dieudonné Nahimana a déclaré avoir constaté que de nombreux Burundais se sentent eux-mêmes indépendants, au-delà des clivages politiques traditionnels. Selon lui, il est temps de donner une voix à cette sensibilité politique souvent ignorée.
L’engagement pour un leadership de proximité
Dieudonné Nahimana critique les pratiques de certains élus qui, après les élections de 2020, ne sont jamais revenus vers leurs électeurs pour écouter leurs doléances. Pour lui, un élu ne doit pas devenir “honorable” uniquement parce qu’il a été élu, mais doit être reconnu comme tel par sa nature et son engagement envers le peuple.
“Un homme ou une femme élu ne devient pas honorable parce qu’il est élu, mais parce que le peuple le reconnaît comme tel,” affirme-t-il.
Il appelle ainsi à un leadership fondé sur l’écoute, la réconciliation et la proximité avec les citoyens, dans un contexte national encore marqué par des blessures liées à l’histoire récente du pays.
Des enjeux socio-économiques pressants
Deux réalités touchent particulièrement Nahimana : le potentiel économique et touristique du Burundi, encore inexploité — notamment les rives du lac Tanganyika — et la précarité vécue par certains enfants qui partent à l’école le ventre vide.
Il promet, s’il est élu, de rester proche des citoyens et de continuer à plaider pour des politiques publiques concrètes et centrées sur l’humain.
Défis rencontrés en campagne
Il déplore certaines irrégularités observées sur le terrain, notamment dans les communes de Mubimbi, Muhuta et Rugombo, où des individus zélés auraient agi sans mandat, allant parfois jusqu’à tenter de collecter illégalement les cartes d’électeurs. Même si cela n’a pas été confirmé officiellement, Nahimana considère que ce comportement va à l’encontre de l’appel à la tolérance lancé par le chef de l’État lors du lancement officiel de la campagne à Gitega.
Une crise à expliquer
Enfin, Nahimana estime qu’il est urgent de communiquer clairement avec les citoyens sur les causes profondes de la pénurie persistante de produits pétroliers dans le pays. Il appelle les autorités à fournir des explications transparentes afin que la population comprenne les véritables enjeux.