Depuis 2021, des percepteurs d’impôts de la mairie de Bujumbura travaillent sans contrat, malgré les promesses initiales de régularisation. Tandis que certains auraient signé en secret, la majorité des agents dénoncent des conditions précaires, des salaires insuffisants et l’absence de protection sociale. Face à cette situation, ils exigent des explications et la transparence sur la gestion de leurs statuts.
Ces percepteurs d’impôts de la mairie de Bujumbura, se lamentent du fait que quatre années se sont écoulées alors qu’ils travaillent sans contrat avec leur employeur.
Ces percepteurs d’impôts et de taxes précisent qu’ils ont commencé leurs activités en 2021. À l’origine, il leur avait été signifié qu’ils travailleraient pendant une semaine. Par la suite, leur durée de travail a été prolongée à un mois, durant une période d’essai, puis ils ont continué leurs activités avec la promesse qu’un contrat leur serait accordé.
D’après nos sources, certains contrats auraient alors été signés en cachette et dans le plus grand secret. Ces agents de la mairie de Bujumbura révèlent que ceux qui ont signé ces contrats bénéficient du soutien de personnalités haut placées du gouvernement qui plaident en leur faveur.
La signature des contrats de travail a commencé à s’ébruiter au mois de février. Ces agents dénoncent une situation préoccupante, d’autant plus qu’ils perçoivent de maigres salaires. Ils affirment ne pas être protégés et que leurs soins de santé ne sont pas pris en charge.
Ils demandent des éclaircissements sur la signature de ces contrats effectuée en secret afin d’être rassurés qu’ils auront, eux aussi, la possibilité de signer un contrat de travail, comme cela leur avait été promis.
À ce sujet, joint par téléphone, le maire de la ville de Bujumbura, Jimmy Hatungimana, a répondu brièvement que ces percepteurs ne sont pas des agents de la mairie, mais des personnes exerçant un travail temporaire.
Ces percepteurs d’impôts de la ville de Bujumbura ont remplacé d’autres agents accusés de détournement des taxes et impôts collectés en février 2021. À l’époque, le ministre de l’Intérieur et du Développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, les avait accusés d’avoir détourné 121 millions de francs burundais par semaine.