Une augmentation du nombre de bovins vendus sur différents marchés de bétail en province Cankuzo, ces derniers temps, semble liée aux craintes des éleveurs d’un probable manque de fourrage pendant la saison sèche. Des administrateurs communaux appellent à la stabilisation du rythme de vente afin des d’éviter des chutes fiscales durant la saison sèche.
Ces commerçants œuvrant aux différents marchés de bétails de Cankuzo dont celui dit Kwishinge en commune Kigamba et Nyuro de la commune Gisagara soulignent une hausse du nombre de bovins vendus durant ce mois d’avril. Ce qui a pour conséquence le rabais du prix de vente « une jeune génisse de race d’élevage qui s’achetait à six cent mille francs burundais au mois de janvier, désormais coute cinq cent mille » signale Sylvère Nitunga un éleveur. Il ajoute que le rabais du prix est double pour les vaches affectées par la mesure portant stabulation permanente du bétail alors certaines vont jusqu’à la dépréciation de ces vaches pour cause de leurs faibles locomotions alors que des commerçants vendent ce bétail dans les provinces de Gitega et Muyinga.
Des éleveurs justifient cette augmentation du nombre de bétail vendu par la nécessité de s’apprêter à la vente de produits alimentaires dont les récoltes sont attendues incessamment.
Une diminution du rythme de vente mieux adaptée
Des administrateurs communaux se disent satisfaits par ces ventes de bovins qui augmentent les recettes fiscales. Toutefois, certains administrateurs notamment l’administrateur de la commune Gisagara appelle à en diminuer le rythme « nous appelons les éleveurs de bovins à ne pas écouler tous leurs troupeaux surtout qu’en saison sèche, il se manifeste une pénurie de viande » lance Gratien Nitunga.
En moyenne, environ quatre-vingt tête de vache par semaine sont vendues au marché de bétail de Nyuro à lui seul durant ce mois d’avril l’an 2022. Et pourtant, elles n’excédaient pas une trentaine au mois de mars précédent.