Le Parlement burundais a élu ce jeudi de nouveaux membres pour la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), en remplacement de deux commissaires sortants. Parmi les six candidats retenus, trois étaient Hutus et trois étaient Tutsis. Le processus a suivi un système visant à garantir la parité, chaque groupe devant élire un représentant pour remplacer les anciens commissaires de leur propre ethnie.
La chambre basse du Parlement burundais a procédé, ce jeudi 13 février 2025, à l’élection des membres de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), en remplacement de deux commissaires qui ne font plus partie de cette commission, à savoir Aloys Batungwanayo et Clément Noé Ninziza, qui avaient tous deux prêté serment le 30 août 2024.
Parmi les 15 dossiers déposés et reçus, 6 ont été retenus, dont trois Hutus (Gérard Mfuranzima, Vianney Ndikumana, Dr Dionise Arakaza) et trois Tutsis (Mgr Aimé Joseph Kimararungu, Godefroid Masikini et Léopold Kabura).
Après que chaque candidat ait présenté ses innovations à apporter à la CVR, le président de l’Assemblée nationale, Daniel Gélase NDABIRABE, a bien précisé que seul un candidat Hutu doit être élu et un seul Tutsi, chacun devant occuper le poste de celui qu’il remplace.
Après le comptage des voix, Mgr Aimé Joseph Kimararungu, évêque du diocèse anglican de Gitega et d’ethnie Tutsi, a été élu par 93 voix sur les 113 députés présents à l’hémicycle de Kigobe, devenant ainsi le vice-président de la CVR. M. Vianney Ndikumana, un Hutu originaire de la province de Kayanza, a été élu par 84 députés sur 113 au poste de membre de la CVR.
Le président de l’Assemblée nationale leur a prodigué des conseils, notamment la mise en avant de l’esprit patriotique et l’importance d’éviter de parler en mal des autres. Il leur a rappelé que la commission qu’ils intègrent constitue le poumon du pays et qu’ils doivent donc servir de bons modèles.