Les vols à l’université du Burundi, en particulier au campus Mutanga, prennent une ampleur inquiétante. Objets de valeur, habits et argent sont devenus des cibles privilégiées pour des voleurs, souvent étudiants ou non-étudiants, qui profitent des failles de sécurité pour pénétrer dans les chambres. Face à cette situation alarmante, les étudiants appellent à des actions concrètes, telles que l’expulsion des auteurs de ces actes et l’amélioration des dispositifs de sécurité. Le rectorat, conscient de la gravité de la situation, a mis en place un comité mixte de sécurité et envisage la construction d’une clôture autour du campus.
Les téléphones portables, les vêtements et l’argent font partie des principaux objets ciblés par les voleurs après avoir défoncé les cadenas des portes des chambres au niveau de l’université du Burundi campus Mutanga. Des vols sont commis par certains étudiants et des non-étudiants qui entrent par effraction ou à travers la clôture du campus Mutanga, selon les étudiants avec qui nous nous sommes entretenus, mais qui ont requis l’anonymat. Ces derniers affirment que le pic des vols se situe le matin, lorsque d’autres étudiants sont dans les auditoires, et vers 19h, lorsque les étudiants commencent à se rendre au restaurant.
Les étudiants donnent l’exemple d’un cas de vol commis la semaine dernière (du 04 au 10 mai 2025), où un vol d’un téléphone portable dans la chambre du Tropicana a été signalé. Ces derniers plaident pour l’expulsion, par le rectorat, des étudiants qui ont achevé leurs études, l’éclairage des endroits qui sont encore dans l’obscurité, mais aussi la prise de sanctions contre les étudiants appréhendés pour des vols, avec des sanctions appropriées allant jusqu’au renvoi défini. Cette situation d’insécurité liée aux vols répétés au campus Mutanga a été rapporté au recteur de l’université du Burundi Audace Manirambona.
Le recteur comfirme que de tels cas se produisent et, pour les décourager, un comité mixte de sécurité composé également d’étudiants a été mis en place par le rectorat. “Dans une communauté, il y a toujours des défis à relever, notamment en matière de sécurité de cohabitation. Ce que nous encourageons, c’est que les étudiants qui vivent ensemble puissent s’organiser et se protéger, tout en essayant de faire de notre mieux au niveau de l’université. Par exemple, à Mutanga, nous avons organisé les étudiants, comme on le dit en kirundi, les “nyumbakumi” (chefs de cellules) et les chefs de quartier, pour qu’ils puissent s’organiser en termes de sécurité contre les vols et contre tout acte de malfaisance”, souligne Audace Manirambona.
Le recteur de l’université du Burundi, Audace Manirambona, ajoute qu’un projet de construction d’une clôture autour de toutes les branches de l’université du Burundi est en cours d’élaboration.