Des habitants de la zone Gatumba, dans la commune Ntahangwa, province de Bujumbura, affirment qu’ils rencontrent toujours des difficultés pour faire face à l’épidémie de choléra. Ils signalent, entre autres, le manque d’eau potable et l’insuffisance de latrines publiques. Des personnes interrogées déclarent que si rien n’est fait cette situation pourrait entraîner une augmentation des cas. Elles demandent donc à bénéficier d’un approvisionnement en eau potable pour se protéger contre la maladie.
Cela fait bientôt trois mois que les premiers cas de choléra ont été enregistrés, une maladie considérée comme une épidémie. Les habitants rencontrent de nombreuses difficultés, notamment le manque d’eau. « Nous n’avons pas d’eau, nous avons soif et nous ne trouvons pas d’eau potable. Je suis enceinte et je suis ici depuis ce matin, je n’ai trouvé aucune goutte. Je ne pourrai pas boire après avoir mangé ce maïs. L’eau constitue vraiment un casse-tête », témoigne un résident.
L’accès à l’eau est une préoccupation majeure à Gatumba. Parmi les habitants, certains sont des familles déplacées après avoir perdu leur maison à cause des crues du lac Tanganyika. Ils affirment ne toujours pas avoir accès à l’eau potable ni à des latrines publiques. « Nous demandons à être approvisionnés en eau et à disposer de toilettes publiques. Pour lutter efficacement contre le choléra, il est indispensable de fournir de l’eau potable et de construire des latrines dans les zones très fréquentées. L’État doit nous garantir l’approvisionnement en eau, car c’est une question cruciale. Sans eau, nous n’avons aucun moyen d’assurer l’hygiène », ajoutent-ils.
L’administration de la zone Gatumba reconnaît que la lutte contre le choléra est difficile, mais des efforts sont en cours pour y faire face, selon Dieudonné Mubanda, chef de zone Gatumba. « Nous sensibilisons la population au respect des règles d’hygiène, notamment le lavage des mains au savon, la couverture et l’installation des latrines là où il n’y en a pas, et l’élimination correcte des déchets. Nous collaborons également avec la Croix-Rouge pour la pulvérisation dans les regroupements de personnes afin de prévenir la propagation de l’épidémie. »
Des mesures ont été prises pour renforcer la coordination avec d’autres secteurs et améliorer l’accès à l’eau potable dans les zones touchées.

























