Les transporteurs opérants entre le Burundi et la République Démocratique du Congo se retrouvent confrontés à des embouteillages massifs à la frontière de Gatumba, exacerbés par la pénurie de carburant. Ce phénomène, qui ralentit les trajets et entraîne des pertes financières considérables, met en lumière l’impact de l’approvisionnement en carburant dans le pays voisin. Alors que les transporteurs appellent à une solution urgente.
Certains de ces transporteurs, avec qui nous nous sommes entretenus et qui opèrent entre le Burundi et la République Démocratique du Congo en passant par la frontière de Gatumba, signalent que ces derniers jours, le trafic est difficile en raison des embouteillages causés par les véhicules qui s’approvisionnent en carburant dans ce pays frontalier du Burundi.
« C’est vraiment difficile de franchir la frontière, simplement parce que les véhicules en provenance ou à destination du Congo, à la recherche de carburant, créent des embouteillages. Beaucoup de véhicules du Burundi s’approvisionnent en carburant en RDC. Parmi tous ces véhicules en circulation, plus de 50 % font le plein de leur réservoir en RDC. Donc, pour nous qui travaillons sur cet axe, tout devient compliqué, surtout que nous payons de lourdes taxes alors que nous ne faisons presque rien », souligne W.P.
Un des transporteurs déplore qu’actuellement, certains voyages qui étaient effectués en une journée s’étendent sur deux jours ou plus. « Avant ces embouteillages, un véhicule pouvait prendre le départ à 10 h pour ne pas endommager les routes du Congo, et on pouvait faire une escale à Kamembe. Mais actuellement, nous arrivons à peine à Ruvunge à cause de ces embouteillages. Quant à ceux qui allaient à Goma, ils faisaient une escale à Gisenyi, alors qu’ils n’y parviennent plus aujourd’hui », précise O.R.
Les mêmes transporteurs, qui disent actuellement travailler à perte, soulignent avoir suspendu leurs activités, étant donné qu’ils ne gagnent rien, et demandent qu’une solution soit trouvée en toute urgence. D’autres transporteurs, face à cette situation, estiment que la meilleure solution serait de rendre le carburant disponible afin d’éviter ce genre de situation.
« La meilleure solution serait que le gouvernement rende le carburant disponible pour faciliter le transport, sinon cela devient une perte, surtout que 80 % des Burundais vivent des déplacements. Même les vivres sont transportés grâce au carburant. Que l’État mette le carburant à disposition », insiste T.L.
Les informations recueillies auprès des agences de transport précisent que des responsables auraient déjà engagé un dialogue avec l’administration afin de résoudre cette question à la frontière.
