A Gitega, responsables d’hôtels et de pensionnats dénoncent les pertes financières et les difficultés quotidiennes causées par la pénurie d’eau potable. Certains établissements restent privés d’eau pendant plusieurs jours, contraignant gestionnaires et écoles à puiser l’eau dans des sources publiques ou à recourir à des taxis-vélo coûteux, tandis que les solutions comme le forage restent freinées par des coûts trop élevés.
Les responsables des entreprises hôtelières et des établissements scolaires à régime d’internat tirent la sonnette d’alarme sur le manque à gagner lié à la pénurie d’eau potable fournie par la Regideso dans la capitale politique. Certains d’entre eux, qui suivent quotidiennement la gestion de ces structures, indiquent que parfois plusieurs jours peuvent passer sans qu’une seule goutte d’eau ne coule dans les robinets, voire pendant toute une semaine. Il faut remarquer que les hôtels dont ils sont gestionnaires ne bénéficient d’une alimentation en eau potable que lorsque le quartier où ils sont situés est servi.
Pour remédier à cette situation, beaucoup se rabattent sur leurs véhicules privés pour puiser une quantité considérable de cette denrée vitale, disponible dans certaines fontaines publiques ou dans des sources aménagées, comme celles situées dans la vallée de Karonga, non loin de la route nationale n°12. D’autres font appel aux taxis-vélo qui leur font payer entre 1 000 et 2 000 francs burundais par bidon de 20 litres, selon la distance à parcourir, et certains commencent à dire que le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Dans les écoles à régime d’internat, plusieurs responsables soulignent que l’eau destinée à la préparation des repas des élèves est puisée et transportée par la camionnette de l’école, ce qui engendre une consommation supplémentaire de carburant.
Les établissements sont prêts à procéder au forage, mais se heurtent aux moyens financiers considérables exigés pour y parvenir. Selon eux, la Regideso de la région est ne dispose que d’une quantité très limitée d’eau par rapport à la population croissante de la capitale politique.
