Des cultivateurs de haricots de la zone Muyira, commune Kanyosha en province de Bujumbura, se disent satisfaits de la production de haricots pour cette saison culturale A. Ceux avec qui nous nous sommes entretenus ce mardi indiquent avoir compris qu’il ne faut pas tout vendre, ce qui fait que certains cultivateurs affirment avoir dans leurs stocks des haricots de la saison passée. Cependant, pour obtenir certaines denrées de première nécessité, ils peuvent vendre le surplus, sauf qu’en période de récolte, les commerçants achètent à un prix dérisoire compris entre 2800 et 3000 fbu selon la variété.Ces cultivateurs appellent ainsi le gouvernement burundais à fixer des prix favorables pour les producteurs de haricots, comme cela se fait pour les cultivateurs de maïs.
Tous les champs de haricots dans la zone Muyira sont presque entièrement récoltés ; la période de récolte a commencé depuis le mois de mai. Les producteurs sont aujourd’hui très largement satisfaits de la récolte, qui a parfois été multipliée par 15 par rapport à la quantité semée, comme l’explique Venuste Ndayiragije.
Dans cette partie de la commune Kanyosha, les agriculteurs ont compris l’importance de préserver leur récolte, comme ceux qui affirment avoir encore des haricots récoltés la saison précédente.
Ils sont seulement obligés de vendre une partie du surplus pour se procurer quelques denrées de première nécessité telles que de l’huile de palme ou du sel. En période de récolte, les commerçants achètent les haricots à un prix dérisoire, déplorent les producteurs, ce qui les pousse à plaider pour une régulation des prix par le gouvernement du Burundi, comme cela est fait pour le maïs.
En cette période de récolte, les haricots dits kinure sont achetés à 3000 fbu le kilogramme, et à 2800 fbu pour d’autres variétés, par les commerçants de Muyira, qui les revendent respectivement à 3500 et 3000 fbu. En période de soudure, les prix peuvent augmenter jusqu’à 5000 fbu.