Des producteurs de maïs dans la région de Kumoso, en province de Ruyigi, se disent inquiets du manque de marché pour écouler leur récolte de la saison culturale A. Craignant d’enregistrer des pertes, ces producteurs demandent au gouvernement d’intervenir afin de rendre ce marché disponible. L’administration promet que la campagne d’écoulement a déjà démarré pour pallier cette problématique.
Comme le confirment les producteurs de la plaine de Kumoso, près de la province de Ruyigi, le prix d’un kilo de grains de maïs reste encore bas sur les marchés, bien qu’il ait légèrement augmenté dans certains endroits, passant de moins de 1 000 francs burundais à 1 400 francs burundais. Un prix qui demeure inférieur à celui de l’année dernière, alors que les coûts de production ne cessent d’augmenter d’année en année. Les producteurs évoquent notamment les frais de location des terres cultivées ainsi que les salaires des travailleurs journaliers.
Des Tanzaniens qui s’approvisionnent au Burundi
Suite à la sécheresse ayant entraîné une faible production de maïs en Tanzanie, des Tanzaniens viennent s’approvisionner dans les communes frontalières avec ce pays, comme c’est le cas en commune de Kinyinya et Gisuru. Face à cette situation, l’administration a pris une mesure, il y a un mois, interdisant la vente de cette récolte à l’étranger. Les responsables administratifs avaient recommandé aux producteurs de vendre leur récolte à l’Anagessa, où ils pourraient la récupérer en cas de nécessité.
Même si le ministre a déjà annoncé le lancement de la campagne d’achat de maïs à travers le pays, dans cette région, l’achat du maïs à 1 700 francs burundais le kilo est encore majoritairement effectué par de petits commerçants. Ces producteurs plaident pour la présence d’autres commerçants disposant de moyens financiers suffisants afin de leur permettre de subvenir librement à leurs besoins.
De son côté, le parti Uprona demande au gouvernement de confier la gestion de la récolte à une agence privée plus expérimentée. Le député de l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est, Olivier Nkurunziza, estime que, visiblement, l’Anagessa a déjà failli à sa mission.