Havyarimana François, ministre burundais de l’Education, tire la sonnette d’alarme sur le système éducatif. Le niveau des élèves en langues étrangères notamment le français, est en chute libre. Pour lui, la cause est dûe à un nombre insuffisant d’heures de cours et l’absence de matériel pédagogique dans les salles de classe.
Il l’a dit devant l’Assemblée nationale ce 17 juin 2025, lors de la présentation du rapport d’analyse de la commission permanente en charge de l’éducation et de la jeunesse sur le rapport définitif de la Cour des Comptes portant sur l’audit de la gestion de la Régie des Productions Pédagogiques.
“Avec si peu d’heures de français, comment voulez-vous que les élèves comprennent leurs cours ? Même certains enseignants ne maîtrisent pas correctement la langue”, a-t-il déploré.
Pourtant, le programme éducatif burundais pourrait donner de bons résultats à condition d’être correctement appliqué et financé. L’ Assemblée nationale recommande une étroite collaboration entre la Régie des Productions Pédagogiques et la direction générale des curricula et des innovations pédagogiques ainsi que tous les services intervenant dans le processus de conception et de production des manuels scolaires, tout en évitant les chevauchements.
Quant à l’Académie Rundi, elle a été mise en place mais n’est pas encore bien opérationnelle car l’ordonnance de mise en place de ses institutions n’était pas encore signée. Le ministre en charge de l’éducation a indiqué que cette ordonnance vient juste d’être signée et est confiant que bientôt le fonctionnement de l’Académie Rundi sera effective.
Selon les statistiques, le ministère de l’éducation dépense chaque année plus d’un milliard de francs burundais dans l’achat du matériel scolaire.
