L’école fondamentale de Ruhengeri, située dans l’ancienne commune éducative de Gatara, est confrontée à une grave détérioration de ses infrastructures et à un manque criant de ressources pédagogiques. Face à cette situation alarmante, le directeur de l’établissement lance un appel urgent aux autorités et à la population locale pour venir en aide à cette école en détresse.
L’école fondamentale de Ruhengeri, située dans l’ancienne commune éducative de Gatara, fait face à de nombreux défis qui compromettent gravement les conditions d’apprentissage des élèves. Parmi les problèmes les plus urgents figurent le manque de salles de classe, l’absence de manuels scolaires et la dégradation des infrastructures sanitaires.
Selon le directeur de l’établissement, Melchiade Niyonzima, l’école accueille des élèves de la maternelle jusqu’à la neuvième année, mais ne dispose que d’un nombre insuffisant de salles de classe, dont plusieurs sont en très mauvais état. Cette situation oblige les enseignants à dispenser les cours dans des conditions précaires, parfois même à l’extérieur.
Du côté des ressources pédagogiques, la situation n’est guère meilleure. « De la septième à la neuvième année, il n’y a aucun manuel scolaire disponible, ni pour les élèves ni pour les enseignants », déplore le directeur. Pour faire face à ce manque, les manuels sont parfois empruntés à d’autres écoles ou, dans le meilleur des cas, photocopiés.
Les conditions sanitaires sont également alarmantes. Les latrines existantes ont été détruites par les pluies de la dernière saison. Actuellement, les élèves utilisent des installations de fortune couvertes seulement de roseaux. Deux latrines ont été prêtées par l’Église baptiste, qui est aussi à l’origine de la construction de l’école, mais cela reste largement insuffisant.
Même le bureau du directeur est dans un état préoccupant : il n’est pas cimenté, ce qui favorise l’accumulation de poussière sur les documents et les livres. Malgré ces conditions difficiles, le personnel enseignant continue de faire de son mieux pour assurer l’apprentissage des enfants.
Face à cette situation, Melchiade Niyonzima lance un appel pressant aux autorités administratives, aux natifs de la région, ainsi qu’à tous les acteurs du secteur de l’éducation, afin qu’ils apportent leur contribution. « Nous avons besoin de soutien pour offrir à nos élèves un environnement d’apprentissage digne », insiste-t-il.
Donatien Ndihokubwimana, ancien conseiller de l’administrateur de l’ancienne commune de Gatara , affirme être au courant de ces difficultés. Il promet que des réparations seront entreprises dès que les moyens financiers seront disponibles. Il exhorte également les natifs de la région à s’impliquer activement dans la réhabilitation de cette école.
