Les employés des entreprises burundaises expriment leurs inquiétudes concernant la sécurité et la santé au travail, soulignant l’absence d’équipements de protection adaptés et l’impact de la pollution environnementale sur leur bien-être. Ils appellent à des actions concrètes de la part des autorités et des entreprises pour intégrer la sécurité au travail et la protection de l’environnement dans leurs pratiques quotidiennes.
Certains de ces employés, qui travaillent dans des entreprises dont les activités polluent parfois l’environnement, se lamentent et soulignent que la protection en milieu de travail est une problématique. Ils estiment que chaque entreprise devrait s’autoévaluer afin de prendre des mesures appropriées qui pourraient améliorer les conditions de travail des employés tout en préservant l’environnement.
Cependant, ces opérateurs économiques plaident auprès des instances concernées pour qu’elles s’impliquent davantage dans la prise de décisions importantes, notamment celles concernant les entreprises qui ne respectent pas les protocoles internationaux relatifs à la protection de l’environnement, comme le font d’autres signataires. Ces employés proposent également la taxation des contrevenants.
L’Association des Employeurs du Burundi (AEB), de son côté, déplore que certaines entreprises ne disposent pas encore d’experts en la matière, comme des médecins spécialisés dans les maladies liées, surtout, à la pollution de l’environnement. Le secrétaire général de cette association, Gaspard Nzisabira, appelle le gouvernement du Burundi à s’activer pour disposer d’un nombre suffisant d’experts dans ce secteur.
« C’est un domaine assez spécifique et technique. Nous n’avons pas d’experts en sécurité et santé au travail. Si le ministère est sensibilisé à ce sujet, d’ici cinq ans, nous pourrions disposer de nombreux experts dans ce domaine », souligne M. Gaspard Nzisabira.
Parmi les entreprises opérant sur le territoire burundais, seule la société Brarudi dispose d’un expert en charge des maladies liées au travail, et la Confédération des Syndicats du Burundi (COSYBU), conjointement avec l’Association des Employés du Burundi (AEB) et Savonor, n’ont que deux lauréats qui termineront bientôt leurs études.