À Makamba, les agents communautaires de santé animale font face à de nombreuses difficultés qui entravent leur mission. Entre absence de formation pratique, manque d’équipements, et absence de rémunération, leur travail est de plus en plus compromis, au détriment des éleveurs et de leurs bêtes.
Ces agents communautaires de santé animale, répartis dans différentes collines et relevant de la direction provinciale de l’Agriculture et de l’Élevage à Makamba, affirment rencontrer diverses difficultés dans l’exercice de leur travail quotidien.
Parmi ces difficultés figure notamment l’absence de formation pratique leur permettant de mettre en œuvre les connaissances acquises en théorie. Selon eux, cette lacune a entraîné la mort de plusieurs animaux distribués aux citoyens dans le cadre d’un projet de développement, compromettant ainsi ses objectifs.
En plus du manque de renforcement des capacités, les agents communautaires de santé animale signalent qu’ils ne disposent pas des outils nécessaires pour accomplir correctement leurs missions : pas de moyens de transport, pas de médicaments, ni d’équipements adaptés à leurs activités, selon leurs témoignages.
Le problème le plus grave, ajoutent-ils, est d’ordre financier. Beaucoup d’entre eux travaillent sans aucune rémunération, et certains déclarent n’avoir pas touché de salaire depuis bientôt deux ans.
De leur côté, les éleveurs reconnaissent également la gravité de la situation. Même lorsqu’ils font appel aux agents communautaires, ceux-ci se présentent souvent sans médicaments, et les renvoient vers des pharmacies vétérinaires. Or, il arrive que les produits achetés ne soient pas efficaces contre les maladies concernées.
Il convient de signaler que ces difficultés surviennent alors que les éleveurs de Makamba se plaignent également de l’absence de centres d’analyse vétérinaire, ce qui complique le diagnostic précis des maladies et empêche un traitement adéquat des animaux.
