Dans cette province du sud du pays, de nombreux habitants se sentent abandonnés face à l’absence de communication des autorités et au manque de solutions concrètes pour améliorer leur quotidien. Agriculture en crise, éducation en difficulté, services de base insuffisants… Les défis s’accumulent, mais les réponses tardent à venir. Entre incertitude et frustration, la population attend des actions tangibles.
Certains habitants de la province de Makamba se sentent laissés-pour-compte. Ils dénoncent un manque d’informations sur les problèmes qui affectent leur quotidien, tels que l’accès à l’eau, à l’électricité, à l’agriculture, à l’éducation, et bien d’autres encore.
Ils expliquent que les autorités locales communiquent rarement et que les solutions tardent à venir.
Dans plusieurs communes, l’absence de réunions officielles et de communications médiatiques alimente un climat d’incertitude. Les habitants se demandent quand et comment leurs préoccupations seront prises en compte.
Le secteur agricole est particulièrement touché. Les agriculteurs manquent de soutien, en plus de faire face à des semences insuffisantes, des engrais difficiles à obtenir et du matériel inadapté, ce qui compromet les récoltes et les revenus des familles rurales.
L’éducation est également affectée, avec des classes surchargées, un nombre insuffisant d’enseignants et des infrastructures vétustes.
Face à ce silence des autorités, certains habitants préfèrent ne plus témoigner, estimant que leurs plaintes restent sans effet et que leur parole ne change rien à leur quotidien.
Même les journalistes locaux rencontrent des difficultés pour couvrir ces réalités. Ils expliquent que lorsqu’ils cherchent à interroger les responsables, ils sont souvent renvoyés vers des chargés de communication ou des ministres, ce qui complique l’accès aux informations essentielles.
La population dit attendre un changement visant plus de transparence, de dialogue et, surtout, des actions concrètes pour améliorer son quotidien.
Le ministre de la Communication, des Médias et de la Technologie de l’Information se dit satisfait de la manière dont l’information publique est actuellement diffusée, contrairement à ce qui se faisait dans le passé.
Toutefois, l’assistant du ministre et porte-parole du ministère, Thierry Kitamoya, reconnaît certaines réticences de la part des autorités publiques à partager l’information. Il estime que cela constitue une violation du droit d’accès à l’information et appelle tous les détenteurs d’informations à les transmettre pour le développement du pays, à l’exception des informations dites « sensibles », qui doivent être délivrées par une autorité spécifique.