À l’occasion de la Journée internationale du jeu, l’UNICEF Burundi rappelle que le jeu est un droit fondamental, vital pour le développement et le bien-être des enfants, en particulier ceux affectés par les conflits, les déplacements et les catastrophes naturelles. Face à près de 70 000 personnes réfugiées et à de nombreuses familles déplacées à l’intérieur du pays, garantir aux enfants des espaces sûrs pour jouer est plus que jamais une urgence.
À l’occasion de la 2ᵉ édition de la Journée internationale du jeu, placée cette année sous le thème « Choisissez le jeu – tous les jours », l’UNICEF Burundi réaffirme l’importance capitale du jeu dans le développement global des enfants, en particulier ceux confrontés à des situations de déplacement et de vulnérabilité.
Depuis le début de l’année 2025, près de 70 000 personnes ont trouvé refuge au Burundi, fuyant le conflit armé en République démocratique du Congo (RDC). Parmi ces nouveaux arrivants, plus de la moitié sont des enfants, nombreux à avoir vécu ou été témoins de violences, de séparations familiales ou de déplacements forcés. Parallèlement, de nombreux enfants burundais ont été contraints de quitter leur domicile à cause des inondations liées au phénomène El Niño, qui a durement touché les infrastructures et habitations.
Dans ces contextes difficiles, les enfants sont souvent privés d’espaces sécurisés pour jouer, alors même que le jeu est un droit fondamental reconnu par la Convention relative aux droits de l’enfant. Il ne s’agit pas seulement d’un divertissement, mais d’un élément clé pour leur bien-être physique, psychologique et social.
Consciente de cette réalité, l’UNICEF Burundi, en partenariat avec des ONG locales comme Social Action for Development (SAD), œuvre quotidiennement pour garantir aux enfants réfugiés, déplacés et vulnérables un accès inclusif à des espaces de jeu sûrs et adaptés.
« Le jeu permet aux enfants de retrouver une forme de normalité dans des environnements bouleversés. Il les aide à se reconstruire, à créer des liens et à apprendre. Tous les enfants, y compris ceux et celles réfugiés ou déplacés, doivent pouvoir jouer en sécurité, apprendre et grandir dans un environnement bienveillant. C’est notre responsabilité collective », souligne France Bégin, Représentante de l’UNICEF au Burundi.
Cette journée s’inscrit aussi dans le cadre du Mois de la parentalité, qui rappelle le rôle essentiel des parents dans la création d’un environnement propice au jeu, même dans des conditions difficiles. Par le jeu, les familles renforcent les liens affectifs, soutiennent l’apprentissage et favorisent l’épanouissement des enfants.
L’UNICEF Burundi appelle ainsi tous les acteurs – gouvernement, communautés locales, ONG et partenaires humanitaires – à intensifier leurs efforts pour faciliter l’accès au jeu pour chaque enfant. Cela passe notamment par la mise en place d’espaces sécurisés dans les camps de réfugiés et sites de déplacés, l’intégration du jeu dans les programmes de protection de l’enfance, d’éducation et de santé mentale, ainsi que par l’accompagnement des familles pour recréer des moments ludiques, même avec des ressources limitées.
Parce que même en temps de crise, chaque enfant a le droit de rire, de s’amuser, de créer et de rêver.