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« On arrose avec des casseroles » : la galère des agriculteurs de Gitega

À Gitega, en pleine saison culturale C, les agriculteurs peinent à faire face à une série de pénuries : semences sélectionnées absentes ou coûteuses, engrais non livrés, manque de matériel d’arrosage et d’irrigation. Certains en viennent à abandonner des cultures sensibles. Face à cette situation, ils réclament des actions urgentes de la part des autorités agricoles.

En cette période de la saison culturale C, certains agriculteurs de la province de Gitega font savoir qu’ils sont confrontés à de multiples défis, notamment le manque de semences sélectionnées et d’intrants disponibles à temps. Plusieurs affirment n’avoir même pas encore reçu les engrais organiques qu’ils avaient pourtant achetés pour les deux dernières saisons culturales A et B.

D’autres soulignent également le manque de matériel d’arrosage adapté et l’absence de dispositifs d’irrigation permettant un bon entretien de leurs champs, sans oublier la difficulté d’accès aux produits phytosanitaires. Certains agriculteurs déclarent même avoir abandonné certaines cultures jugées trop vulnérables aux maladies, pour se tourner vers des variétés plus résistantes.

Ces agriculteurs appellent les responsables du secteur agricole à mettre à leur disposition, et cela à temps, les semences, intrants, produits phytosanitaires, ainsi que le matériel d’arrosage et d’irrigation nécessaires à l’augmentation de leur production.

Le manque de semences sélectionnées, notamment pour le maïs, leur coût élevé lorsqu’elles sont disponibles, ainsi que l’indisponibilité des engrais organiques de l’entreprise FOMI, sont parmi les principales difficultés citées.

Nombre d’agriculteurs des collines de Kibande et Rubarasi, dans la commune et province de Gitega, exploitant des terres situées aux abords de la rivière Mutwenzi, rapportent un manque criant d’arrosoirs. Faute de moyens adéquats, ils doivent irriguer leurs cultures à l’aide de seaux ou même de casseroles.

Ils expriment aussi le besoin urgent de la construction de petits barrages d’irrigation, mais précisent qu’ils manquent de moyens pour y parvenir.

D’autres encore déplorent l’absence ou le prix élevé des produits phytosanitaires. Certains, faute de moyens pour lutter contre les maladies, ont abandonné la culture de la tomate, très vulnérable, au profit de cultures plus résistantes comme les poireaux ou les oignons. Ils indiquent que même la patate douce, aujourd’hui, nécessite un arrosage régulier pour éviter la dégradation.

Ces voix appellent ainsi les autorités à prendre des mesures concrètes pour remédier à ces manquements, notamment en assurant la disponibilité, à temps, des semences sélectionnées, des intrants agricoles, du matériel d’arrosage, et en investissant dans la construction de micro-barrages d’irrigation.

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