Le secrétaire général du parti CNDD-FDD, Réverien Ndikuriyo, a affirmé qu’aucune amnistie ne sera accordée aux personnes ayant contesté le troisième mandat de Pierre Nkurunziza, sous l’autorité de la justice burundaise actuelle, soulignant qu’il est nécessaire de punir les auteurs de tels actes pour éviter toute tentative de renversement du pouvoir. Lors d’une conférence de presse à Makamba, le vendredi 3 janvier 2025, il a révélé que l’ancien Premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni, avait défendu des membres de sa famille punis par le parti, ce qui a conduit à son arrestation. Concernant les militants du CNDD-FDD en exil, Ndikuriyo a affirmé qu’il ne savait pas qu’il y en avait, tout en précisant que les seuls militants du parti qui sont à l’étranger, sont des burundais de la diaspora.
“Est-ce que si l’on consulte la Bible, on peut voir qu’il est mentionné que Dieu n’a jamais porté de châtiment contre son peuple ? Je donne l’exemple de 2015 : si l’on ne punit pas les auteurs, n’importe qui pourrait se réveiller un matin et vouloir renverser le pouvoir en place. Vous imaginez confier à une personne des fusils, des munitions et des blindés et penser qu’elle pourrait renverser les institutions démocratiquement élues ? Le troisième couplet de l’hymne du parti est clair là-dessus. Cette amnistie pour ces gens, vous ne la verrez jamais.” C’est dans ces termes que le secrétaire général du parti Conseil National pour la Défense de la Démocratie – Forces de Défense de la Démocratie (CNDD-FDD), Réverien Ndikuriyo, clarifie pour toute personne qui penserait qu’une amnistie serait accordée aux personnes ayant contesté le troisième mandat de l’ancien président feu Pierre Nkurunziza.
Dans cette même conférence de presse en province de Makamba, le 3 janvier 2025, Réverien Ndikuriyo a également dévoilé le premier péché commis par l’ancien Premier ministre, le général Alain Guillaume Bunyoni, qui l’a même conduit à son arrestation. “Bunyoni a soutenu et défendu les membres de sa famille qui avaient été punis par le parti. Il les a défendus jusqu’au niveau du Bureau national du parti à Bujumbura. Et là, j’ai dit aux Bagumyabanga : ‘Hagati y’amazi n’amavuta, tuzoraba ikija hejuru’ (entre l’eau et l’huile, on verra lequel sera au-dessus de l’autre)”, a-t-il souligné.
“Il n’y a pas de militants du CNDD-FDD en exil”
Le secrétaire général du CNDD-FDD, interrogé sur la question des militants du parti en exil, a répondu qu’il ne savait même pas qu’il y en avait, avant de préciser qu’il allait se concerter avec ses collaborateurs. Toutefois, tout en reconnaissant que les seuls militants de ce parti au pouvoir sont des Burundais de la diaspora, il se demande quels pourraient être les mobiles poussant un membre du parti au pouvoir à fuir le pays. Certains hauts responsables du CNDD-FDD, dont Gervais Rufyikiri (ancien 2e vice-président), Pie Ntavyohanyuma (ancien président de l’Assemblée nationale) et Onésime Nduwimana (ancien porte-parole du parti), ne sont plus militants du CNDD-FDD, selon le secrétaire général du parti, qui est au pouvoir depuis 20 ans au Burundi.