Des éleveurs de la colline Buringa, dans la commune de Gihanga de la province de Bubanza, sont confrontés à un manque de fourrage. Cette situation est occasionnée par la cherté du fourrage. Le prix d’une unité d’herbes est passé de 2000 à 6000 francs burundais en moins de 3 ans. Les vendeurs d’herbes évoquent les longues distances qu’ils doivent parcourir depuis qu’ils ne sont plus autorisés à accéder à la réserve de Rukoko.
Ces éleveurs de la commune de Gihanga, dans la province de Bubanza, font savoir qu’il est actuellement difficile d’entretenir leur bétail en raison de la cherté du fourrage. Ceux qui vendent le fourrage dans cette localité précisent qu’ils effectuent de longs trajets pour s’approvisionner. « Nous éprouvons de la peine pour trouver du fourrage. Avant, on pouvait faire une à deux tournées. Actuellement, nous parcourons des marais et des marais », précise R.H.
Une autre préoccupation est que certains propriétaires de champs ne leur permettent pas de couper les herbes sur leurs propriétés. La situation est aggravée par leur interdiction de pénétrer dans la réserve de Rukoko. « Il y a des cultivateurs qui n’acceptent pas qu’on coupe de l’herbe dans leurs champs de culture, comme dans les champs de tomates, d’amarante et bien d’autres. L’interdiction d’entrer dans la réserve de Rukoko nous perturbe aussi, car si on nous attrape, on nous inflige une amende, à défaut d’être tabassé », note E.Y.
Ces éleveurs et vendeurs de fourrage dans cette commune soulignent qu’à travers différentes réunions, leurs préoccupations ont été signalées, mais que rien n’a été fait. « Souvent, des réunions sont organisées, nous y soumettons nos préoccupations et des promesses sont faites, mais il n’y a pas de suite », souligne A.D.
La situation étant telle, un tas de fourrage qui était vendu à 2000 francs burundais en 2020 est actuellement vendu jusqu’à 6000 francs burundais. Ces éleveurs et vendeurs craignent que la situation ne continue à s’aggraver.