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Quand la saison des pluies bouleverse le marché de l’huile de palme à Muzinda

Alors que la production est actuellement bonne grâce aux pluies, des commerçants et producteurs d’huile de palme à Muzinda, réclament l’irrigation des palmeraies pendant la saison sèche et l’extension des plantations pour garantir une production stable toute l’année. Une demande formulée au moment où le prix de l’huile de palme a chuté d’environ 90 000 FBu en deux mois, conséquence directe de la forte production en période pluvieuse.

Des commerçants d’huile de palme ainsi que des propriétaires de palmeraies de la zone Muzinda, commune Mpanda, province de Bujumbura, demandent la multiplication des champs de palmiers à huile et l’irrigation des plantations existantes pendant la saison sèche, afin d’assurer une production régulière.
En période pluvieuse, la production est jugée satisfaisante, ce qui entraîne une chute des prix sur les marchés de Muzinda comme dans la ville de Bujumbura.

Actuellement, le prix d’un bidon de 20 litres d’huile de palme à Muzinda a diminué d’environ 90 000 francs burundais en l’espace de deux mois. Les commerçants expliquent que la fluctuation du prix de ce produit dépend directement du niveau de production.

Certains commerçants affirment que la production est actuellement bonne grâce à la saison des pluies, période pendant laquelle les palmiers atteignent leur maturité et donnent de meilleurs rendements.
Philbert Hatungimana, commerçant et producteur membre de la coopérative Murimyi w’Ikigazi Terimbere située sur la colline Mutara, en zone Muzinda, témoigne :

« Actuellement, la production est bonne. Mais parfois, surtout pendant la saison sèche, elle devient faible faute d’eau. C’est l’un des défis auxquels nous faisons souvent face, car le palmier donne une bonne production lorsqu’il est bien alimenté en eau. »

Ce constat est également partagé par d’autres commerçants qui s’approvisionnent dans la commune Isare, toujours dans la province de Bujumbura.
Rencontrés près de la rivière Murago, alors qu’ils transportaient des bidons d’huile à vélo vers la capitale, ils expliquent :

« Nous vendons cette huile à nos clients dans les quartiers de Bujumbura, notamment à Rubirizi, Kinama ou chez les grossistes à la Gare du Nord. Nous faisons varier les prix selon la production pour éviter de travailler à perte. »

Même si les prix varient selon la période, ces commerçants affirment ne pas subir de pertes, car ils ajustent leurs tarifs en fonction de la disponibilité du produit.

Cependant, plusieurs propriétaires de palmeraies estiment qu’il est urgent de mettre en place des mesures d’irrigation pour maintenir une bonne récolte en toute saison.

« Nous demandons que des barrages soient construits sur les rivières afin de faciliter l’irrigation des palmeraies pendant la saison sèche, partout où elles se trouvent »,
souligne un producteur.
« Il faut aussi œuvrer pour l’extension des palmeraies, surtout dans la plaine de l’Imbo », ajoute un autre.

Depuis environ deux mois, le prix de l’huile de palme à Muzinda a considérablement baissé.
Selon les commerçants, un bidon de 20 litres qui se vendait 270 000 FBu pendant la saison sèche s’achète actuellement à environ 180 000 FBu.
Dans la ville de Bujumbura, un litre et demi, qui coûtait auparavant 15 000 FBu, se vend désormais à environ 12 000 FBu.

 

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