Après deux années d’interruption, les membres des coopératives d’exploitation des carrières sur la colline Gakungwe, dans la province de Bujumbura, ont repris leurs activités. Malgré la réduction du site d’exploitation, ces travailleurs retrouvent espoir et demandent un élargissement du terrain pour améliorer leur production.
Sur la colline Gakungwe, à environ un kilomètre de la route nationale numéro 3 reliant Bujumbura à Rumonge, l’ambiance est à la reprise. En cette matinée, vers 10 heures, des hommes et des femmes s’activent à extraire des pierres tandis que d’autres transportent les cailloux vers l’axe principal de circulation.
Les coups de marteaux résonnent à nouveau, symbole d’un travail qui redonne vie à toute une communauté.
Des revenus retrouvés et des familles soulagées
Les membres des coopératives disent ressentir un grand soulagement. Grâce aux revenus tirés chaque jour de l’extraction, ils parviennent désormais à nourrir leurs familles et à envoyer leurs enfants à l’école.
« Pendant la suspension des activités, plusieurs enfants avaient abandonné les études faute de moyens », confie un exploitant rencontré sur le site. La reprise de l’exploitation marque donc une véritable bouffée d’oxygène pour ces familles longtemps fragilisées.
Un site plus petit, mais beaucoup d’espoir
L’ancien site, situé en amont de la fondation Uwiragiye, s’étendait sur cinq hectares. Aujourd’hui, la nouvelle zone attribuée ne couvre que deux hectares. Les exploitants demandent à l’administration de majorer la superficie pour accroître le rendement et garantir la durabilité de leurs activités.
Le vice-président de la coopérative Dushire Hamwe Dutere Imbere, Jean Claude Bukuru, indique que des concertations seront bientôt engagées avec l’administration provinciale et les services de l’environnement afin de défendre les intérêts des coopératives.
Deux ans d’attente avant la relance
Les activités d’extraction avaient été suspendues en 2022, laissant plus d’une centaine de personnes sans emploi. Après de longues négociations, les autorités ont finalement octroyé un nouveau site, où les travaux ont officiellement repris en avril 2025.
Aujourd’hui, les coopératives espèrent que cette relance marquera le début d’une exploitation plus stable et respectueuse de l’environnement.
