Le Conseil de sécurité des Nations uni a adopté ce vendredi 31 octobre 2025, une nouvelle résolution sur la question du Sahara occidental, saluée par le Maroc comme une confirmation du soutien croissant au plan d’autonomie proposé par Rabat. Cette résolution, qualifiée d’« historique » par les autorités marocaines, consolide elles selon la reconnaissance internationale d’une approche fondée sur le réalisme et le consensus.
Depuis son accession au trône, le roi Mohammed VI a fait du dossier du Sahara une priorité nationale et diplomatique. Sa stratégie, marquée par la constance et la patience, vise à inscrire la question du Sahara dans une logique de développement, de légitimité historique et de stabilité régionale.
Le Souverain a choisi d’éviter la confrontation, privilégiant une approche diplomatique proactive fondée sur le droit international. Cette ligne, soutenue par le ministère des Affaires étrangères et l’ensemble des institutions du Royaume, a permis au Maroc d’accumuler des soutiens notables.
Plusieurs États, dont les États-Unis, l’Espagne, l’Allemagne et les Émirats arabes unis, ont publiquement exprimé leur appui au plan d’autonomie marocain, présenté depuis 2007 comme une « base sérieuse et crédible » pour une solution politique durable.
Audace politique et patience stratégique
La gestion marocaine du dossier repose sur un équilibre entre fermeté et ouverture au dialogue. Mohammed VI a misé sur la durée, convaincu que la légitimité historique et le développement finiront par s’imposer.
Cette approche a permis au Royaume de consolider ses alliances tout en entraînant les tensions excessives. « Le Maroc ne s’est jamais enfermé dans la confrontation, il a choisi la voie du réalisme et du développement », confie un ancien diplomate marocain. Une stratégie qui, selon lui, « porte aujourd’hui ses fruits sur la scène internationale ».
Le Sahara, vitrine du développement marocain
Sur le terrain, les provinces du Sud connaissent une profonde transformation. Depuis le lancement du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud en 2015, le Maroc a investi dans les infrastructures, les énergies renouvelables, la pêche, la logistique, la santé et l’éducation.
Des villes comme Dakhla et Laâyoune se sont imposées comme des pôles régionaux attractifs. Le port atlantique de Dakhla, en construction, illustre cette ambition : faire du Sahara un hub dépendant de l’Afrique de l’Ouest à l’Europe.
Pour Rabat, ces progrès traduisent la pertinence du plan d’autonomie. « Ce n’est pas un projet théorique, mais une réalité vécue », soulignant les autorités, qui mettent en avant la participation active des populations locales au développement de leur région.
Un équilibre diplomatique encore fragile
Malgré ces avancées, la question du Sahara reste sensible. Le processus politique conduit par l’ONU demeure suspendue à la reprise des pourparlers entre les différentes parties. Les divergences entre Rabat et Alger continuent de peser sur la stabilité régionale.
Pour de nombreux observateurs, la résolution ne règle pas le conflit mais confirme une tendance : la communauté internationale privilégie désormais une approche pragmatique, centrée sur le compromis plutôt que sur les revendications maximalistes.
« Le Maroc a gagné la bataille du réalisme, mais il reste à gagner celle du règlement politique définitif », estime un analyste basé à Genève. « La diplomatie royale a transformé le rapport de force, mais la paix durable dépendra de la volonté des acteurs à dialoguer. »
Un cap diplomatique
Avec cette résolution, le Maroc consolide ses acquis sur la scène internationale. Sa stratégie, combinant développement économique, stabilité politique et diplomatie active, fait du Royaume un acteur central du Maghreb et du continent africain.
Pour Rabat, cette étape confirme la validité de la ligne tracée par le Roi Mohammed VI : celle d’une diplomatie réaliste, patiente et constructive, qui fait du Sahara non pas une source de tension, mais un espace de développement et de coopération régionale.

























