La malnutrition infantile constitue un des handicaps majeurs à la croissance et au développement de l’enfant. Malgré les difficultés liées à la sécurité alimentaire de manière générale, il n’en demeure pas moins qu’avec les produits agricoles à la portée de la main d’une large part de la population burundaise, peuvent fournir une alimentation équilibrée aux enfants, il suffit que les gens sachent comment s’y prendre. En commune Mpanda de la province Bubanza, l’expérience donne raison aux interventions du Ministère de la santé publique et de la Lutte contre le Sida, à travers le projet « Nkuriza », sur financement de la Banque Mondiale.
« Après trois années d’interventions du projet « Nkuriza », notre constat est que les résultats sont satisfaisants et encourageants. Les gens se sont appropriés du projet et ont mis en pratique les formations reçues de préparer une alimentation équilibrée avec l’usage des aliments produits localement », se réjouit la Ministre de la santé Docteur Lydwine Baradahana, lors d’une visite conjointe avec la Banque Mondiale, en vue d’évaluer les réalisations du projet en province de Bubanza.
Une minutieuse organisation est mise en place pour identifier et venir en aide aux enfants malnutris. Ainsi, trois principales phases permettent de classer les enfants, de prise des mesures anthropométriques à l’admission au centre de nutrition, des tâches dévolues aux agents de santé communautaires et des » mamans lumières » formés pour cet effet.
« Nous avons appris comment préparer une alimentation complète avec les produis locaux. Avoir les aliments est une chose, savoir comment les préparer et les prendre est une autre », indique Hatungimana Diane, une « maman lumière de la colline Rugenge, commune Mpanda de la province Bubanza.
Soutiens aux « mamans lumières »
La ministre Baradahana a rendu hommage aux mamans lumières pour leur courage et l’abnégation pour venir en aide aux enfants nécessiteux. « Je suis fière de ces mamans lumières et agents de santé communautaires. Je découvre que nous avons de combattantes sur terrain, et remercie la Banque Mondiale pour le soutien financier qu’elle apporté pour la réalisation de ce projet », confie-t-elle.
Devant la ministre et la représentante résidente de la Banque mondiale Madame Hawa Cissé Wagué, ces mamans lumières ont partagé les difficultés auxquelles elles font face dans la réalisation de leurs missions. Elles ont notamment exprimé le besoin des moyens de déplacement et de communication, un appui nutritionnel car elles manquent des fois de quoi nourrir les enfants et sont obligées de puiser dans les réserves du ménage, etc. Les deux personnalités ont promis leur soutien, pour continuer cette noble mission dans de bonnes condition.
Promouvoir les activités génératrices de revenus
Même si une alimentation complète peut être assurée grâce aux produits locaux, certaines familles n’ont pas assez de moyens et de terres pour s’en procurer. Le projet Nkuriza un développer une stratégie pour aider les familles aux moyens très limités pour les aider à f aire des activités génératrices de revenus.
« Les familles dont les enfants ont été identifiés comme nécessiteux d’un apport nutritionnel ont été regroupés en coopératives. Avec l’appui du projet, elles louent des terrains cultivent le riz, les légumes, pour nourrir leurs enfants et avoir le surplus pour la vente », fait savoir Stanislas Nyabenda, Directeur technique du projet Nkuriza.
L’administration à Bubanza contribue à l’atteinte des objectifs du projet, en octroyant des terrains aux plus nécessiteux pour cultiver et pouvoir nourrir correctement leurs enfants.
