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Une idée innovatrice pour pallier le manque de devises

Des femmes exerçant le commerce transfrontalier dans la province de Muyinga ont opté pour la fabrication de certains produits afin d’exporter et ainsi pouvoir importer les marchandises dont elles ont besoin. L’administration provinciale de Muyinga encourage ces femmes en les exhortant à travailler dans la légalité.

Ces femmes, qui exercent le commerce transfrontalier dans la province de Muyinga, expliquent qu’en raison du manque de devises au Burundi, elles ont décidé de produire certains produits pour les exporter vers les pays de la sous-région, puis d’importer les marchandises dont elles ont besoin, comme l’indique Josiane Nzeyimana. “Nous nous sommes dit qu’il fallait nous unir pour trouver quelque chose à faire afin de continuer notre commerce transfrontalier et ainsi obtenir des shillings, puisque notre monnaie n’a pas de valeur. C’est-à-dire que nous avons rassemblé tous les documents nécessaires pour former une coopérative dans le seul but d’exporter vers la Tanzanie pour pouvoir importer”, souligne-t-elle.

Quant à Madame Amisi Ntakirutimana, elle reconnaît souvent que ces femmes rencontrent des difficultés au niveau de la frontière et demande donc un soutien. “Il nous faut un appui, parce que lorsque nous arrivons à la frontière, nous rencontrons des difficultés, notamment celles parmi nous qui ne savent pas lire”, demande-t-elle.

L’administration provinciale de Muyinga encourage ces femmes à se retrousser les manches malgré les différents défis auxquels elles sont confrontées. Denise Ndaruhekere, la cheffe de cabinet du gouverneur de la province de Muyinga, les interpelle chaque fois à travailler en association afin de bénéficier des crédits offerts par la Banque des femmes. “Même si elles rencontrent des difficultés, nous les encourageons à ne pas croiser les bras car ce sont les situations les plus difficiles qui les poussent à grandir. Elles doivent donc s’unir et travailler en association”, insiste-t-elle.

Madame Denise Ndaruhekere demande également à ces femmes exerçant le commerce transfrontalier de toujours travailler dans la légalité et ainsi éviter le commerce frauduleux.

Pour contourner les défis liés au manque de devises, ces femmes exerçant le commerce transfrontalier mettent en œuvre un projet de fabrication de savons qui sont vendus sur les marchés de la sous-région.

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