Des éleveurs de poules de chair s’indignent des difficultés auxquelles ils font actuellement face, notamment en raison de la cherté des aliments et des produits vétérinaires nécessaires pour obtenir de bons rendements dans cet élevage. Selon eux, cela serait l’une des causes principales de la hausse des prix des poules et de leurs dérivés ces derniers mois.
Evariste Niyonzima, 37 ans et père de trois enfants, est un aviculteur originaire de la province de Ruyigi. Il pratique l’élevage de poules de chair dans les quartiers du nord de la ville de Bujumbura depuis bientôt quatre ans. Il indique que la montée des prix des différents produits vivriers, consommés tant par les humains que par les poules, est l’une des causes principales qui incitent certains aviculteurs à abandonner cet élevage. Ce témoignage provient d’un éleveur de plus d’une centaine de poules.
« Par la hausse des prix, il faut entendre la hausse du coût des aliments pour poules, ainsi que celui des médicaments et des vaccins utilisés dans l’élevage de poules. Tout cela combiné fait que peu d’aviculteurs résistent dans le métier et certains abandonnent. »
D’après lui, cet état de fait serait également à l’origine de la cherté des dérivés des poules, tels que la viande et les œufs, explique l’aviculteur.
« Cela signifie que si le nombre d’éleveurs diminue et que les produits, qu’ils soient alimentaires, médicaux ou vaccins, ne sont pas abordables pour tous, cela entraînera la flambée des prix des poules et de leurs dérivés. »
D’autre part, des bouchers font savoir qu’actuellement, le nombre de poules disponibles sur le marché a progressivement diminué. Un boucher et commerçant de viande de poule rencontré au marché de la ville de Rumonge, dans le sud du pays, explique :
« Avant, on pouvait acheter une poule à 25 000 ou 30 000 FBU. Mais depuis le mois de mai dernier, la même poule coûte entre 40 000 et 45 000, voire 50 000 FBU. »
L’aviculteur Niyonzima propose l’implication des pouvoirs publics pour soutenir le secteur.
Ces derniers temps, les dérivés des poules, comme la viande et les œufs, n’ont cessé de grimper. En moins d’un an, le prix d’un œuf cuit est passé de 1 200 FBU à 1 500 FBU, tandis que la viande a suivi la tendance générale de la hausse des prix des viandes d’autres animaux, comme le bœuf et la chèvre.