Des étudiants resident dans des homes universitaires de l’Université du Burundi campus Mutanga, dénoncent une recrudescence des violences et un climat d’insécurité qui perturberait la vie sur le campus. Malgré les démentis officiels du rectorat, les témoignages alarmants se multiplient, appelant à une intervention urgente des autorités compétentes.
Des étudiants et résidents des homes universitaires de l’Université du Burundi au campus Mutanga affirment que leur sécurité est menacée ces derniers temps.
« Au campus, la sécurité n’est vraiment pas bonne ces derniers jours, car nous entendons parler de personnes qui sont violentées ici et là », précise E.P.
Ils déplorent que la situation ait atteint un tel degré, où des étudiants sont réveillés en pleine nuit, tabassés, tandis que des sommes d’argent sont exigées d’autres.
« Il est très difficile de sortir de là, même si tu demandes pardon. Et tu dois payer de l’argent. Ce sont ces Imbonerakure qui font payer des amendes », ajoute O.N.
Ces étudiants se disent préoccupés, d’autant plus que des violences similaires se sont déjà produites dans le passé et semblent se reproduire au sein de cette université publique.
« Ces actes ne sont pas nouveaux, si vous voulez. Vous savez qu’il y a eu des massacres dans cette université publique. Nous ne savons pas si cela va se reproduire, mais nous avons peur que ce soit le cas, à voir ces actes qui se commettent entre les gens », s’inquiète M.N.
Ils plaident alors pour l’intervention du ministère en charge de l’éducation.
Cependant, dans une interview accordée à Radio Indundi Culture le 30 avril 2025, le recteur de cette université avait rappelé que les rumeurs ne manquent jamais au sein des communautés. Audace Manirambona a également présenté différentes mesures qui ont été prises à cet effet.
Toutefois, des informations faisant état d’étudiants malmenés continuent de circuler.
Le mercredi de la semaine en cours, le rectorat de cette université a publié un communiqué niant ces faits.
Le 21 mai 2025, le rectorat de l’Université du Burundi a émis un communiqué démentant ces faits, les qualifiant de mensonges portant préjudice à l’université. Dans ce même communiqué, le rectorat a mis en garde ceux qui relaient ces informations, destinées selon lui à perturber la sécurité au sein de cette université publique.