Le prix des amarantes a été revu à la hausse en mairie de Bujumbura ces dernières jours, des agriculteurs et des vendeurs justifient cette hausse par l’insuffisances des fertilisants, le manque d’eau pour l’irrigation ainsi que la pénurie du carburant. Tout le monde appelle l’implication des pouvoirs publics pour lever ces défis afin que le prix de cette denrée se stabilise.
Ces agriculteurs et commerçants des amarantes convergent sur les différents facteurs à l’origine de la flambée des prix de cette denrée dès le labour à la récolte. « Les travailleurs journaliers sont vraiment chers ainsi que les fertilisants. Un travailleur journalier était payé 2500 FBu, mais aujourd’hui il est payé entre 3500 et 4000, un kilo de fertilisants était à 3000 FBu mais nous l’achetons à 9000 Fbu ». Souligne P.N.
#Burundi:Le prix des amarantes a été revu à la rehausse en @MairieBuja .Des agriculteurs et des vendeurs justifient cette hausse du prix de cette denrée par le manque des semences, l'insuffisance des fertilisants ainsi que la pénurie du carburant @MinCommerce @ABUCO_TIBurundi pic.twitter.com/JGj6E68fBP
— Radio Indundi Culture FM (@ImicokamaRadio) August 16, 2022
Pour les agriculteurs, les salaires journaliers sont élevés ainsi que les semences. « Au fait non seulement les fertilisants ne sont pas disponibles, mais souvent ils sont complètement introuvables sur le marché. Même s’il y a tel ou tel autre commerçant qui en dispose, il le vend à un prix de son choix parce qu’il sait très bien que c’est à prendre ou à laisser, d’autant plus qu’il est certain que sans fertilisants on ne peut rien faire. » Martèle P.N.
L’autre cause de cette flambée selon les agriculteurs, est que, en plus de la cherté et l’inaccessibilité des fertilisants, le manque d’eau d’irrigation vient pour enfoncer le clou. « L’insuffisance de l’eau pour l’irrigation ne facilite pas la tâche. C’est même une source de conflits souvent, parce que chacun veut l’exploiter comme il veut alors qu’elle est insuffisante et que le nombre des gens qui veulent procéder à l’irrigation est grand. » Précise J.P.H.
Ces agriculteurs précisent également que les champs cultivables sont loués à des sommes exorbitantes.
Du côté des vendeurs des amarantes, la pénurie du carburant fait qu’ils éprouvent des difficultés pour transporter leurs marchandises jusqu’au marché. « Les prix de transport posent aussi un problème, avant le bus était fixé entre 300FBu et 400FBu mais actuellement même les transporteurs augmentent les frais de transport comme ils l’entendent suite à cette crise de carburant, » conclut H.M.
Des agriculteurs comme des vendeurs d’amarantes demandent au gouvernement de disponibiliser les semences et fertilisants ainsi que le carburant pour que le prix de cette denrée soit revu à la baisse.