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Gahwazi : Les femmes, un modèle de solidarité dans la lutte contre les VBG

Les victimes de violences basées sur le genre rencontrent encore des difficultés en ce qui concerne l’assistance médicale et judiciaire, selon la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme. Cependant, dans la province de Bubanza, en commune Mpanda, sur la colline Gahwazi, des femmes victimes de ces violences, regroupées au sein d’une association, apportent une plus-value dans leur communauté dans la lutte contre les VBG.

Un groupe de femmes victimes de violences basées sur le genre, résidant sur la colline Gahwazi, commune Mpanda, province de Bubanza, a décidé de surmonter la souffrance et évolue au sein d’une association d’auto-développement depuis un certain temps. Ces femmes témoignent avoir franchi une nouvelle étape dans la vie de leurs ménages.

Des femmes victimes de ces violences témoignent

Cela fait cinq ans que l’association Twihe Agaciro existe sur la colline Gahwazi, en commune Mpanda. C’est une association de femmes victimes de violences basées sur le genre et abandonnées par leurs maris. Ces femmes attestent qu’elles éduquent seules leurs enfants. Gérardine Nizigiyimana témoigne que grâce à l’association, ces femmes s’entraident : “Dans la pauvreté dans laquelle nous vivons, nous devons œuvrer dans des groupements financiers afin de pouvoir améliorer nos conditions de vie avec le peu que nous gagnons.”
Une autre femme victime de VBG, Susanne Bariyururutsa, se félicite du soutien matériel dont elle bénéficie grâce à son appartenance à cette association : “Ma maison a été construite avec l’appui des membres de l’association”, martèle-t-elle.
Quant à Antoinette Ndayitegereyamashi, fondatrice de Twihe Agaciro et ancienne victime de VBG, elle raconte : “Actuellement, même les hommes se confient à l’association en cas de problème lié à la lutte contre les violences basées sur le genre.”

La CNIDH promet

La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme s’oppose à la recrudescence des abus sexuels visant les femmes dans différentes régions du pays. Lors de la dernière journée de la campagne des seize jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, le 10 décembre 2024, Anaclet Nzohabonayo, le vice-président de la CNIDH, a indiqué que les victimes rencontrent des difficultés, notamment en ce qui concerne l’assistance médicale et judiciaire, en raison de l’absence de structures spécialisées proches d’elles, malgré leurs moyens limités. Toutefois, la commission promet de mettre tout en œuvre pour éradiquer ces violences.

L’administration locale se réjouit

L’administration locale salue leur contribution à la réduction des violences faites aux femmes et aux filles.La cheffe de colline Gahwazi, Espérance Minani, reconnaît que ces violences demeurent une réalité dans la localité, mais précise que l’association aide à la sensibilisation contre les violences basées sur le genre sur la colline. “En cas de conflits, ces femmes donnent des conseils aux femmes qui ne respectent pas leurs maris, ou, à l’inverse, aux hommes qui ne s’entendent pas avec leurs femmes. Elles prodiguent également des conseils aux jeunes filles enceintes afin qu’elles n’avortent pas.”
Néanmoins, certains hommes n’accueillent pas favorablement ces recommandations de soutien aux femmes victimes de violences basées sur le genre.

La Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique précise que la violence verbale (y compris le discours de haine), la violence psychologique, la violence sexuelle, la violence socioéconomique, la violence domestique, ainsi que le harcèlement et le harcèlement sexuel, sont des violences basées sur le genre. Certaines de ces violences peuvent coexister et se manifester au sein des ménages, dans les relations intimes, ou encore sur le plan professionnel dans les organisations, les institutions privées et étatiques.

 

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