La communauté Banyamulenge au Burundi demande justice, 18 ans après le carnage de Gatumba qui a emporté la vie de 166 personnes. A l’occasion de la commémoration du 18ème anniversaire ce carnage ce samedi, le représentant de cette communauté a précisé que cette communauté a saisi la justice Burundaise ainsi que les Nations Unies mais qu’ils n’ont encore été rétabli dans leurs droits. La communauté Banyamulenge trouve que tant que les chefs d’état de la sous-région ne prennent pas en main la question d’injustice et d’exclusion, leurs efforts pour stabiliser la sous-région seront vouer à l’échec.
A l’occasion de la mémoire à 166 personnes de la communauté Banyamulenge disparues dans la nuit du 13 août 2004, le représentant de cette communauté au Burundi Lazare Sebitereko a déploré que 18 ans après les auteurs n’ont encore été traduit devant la justice, alors qu’il ils avaient saisi régulièrement la justice burundaise ainsi que les nations unies. « Nous avions saisi la justice burundaise ainsi que les Nations Unies et nous nous attendons toujours à ce que les procédures judiciaires soient entamées pour que les coupables soient punis », précise-t-il.
Commémoration du 18e anniversaire du carnage de #Gatumba au #Burundi ds un camp des #Banyamurenge.Le représentant des #Banyamurenge @sebiruk exhorte aux chefs d'États de la sous région de prendre en main la question d'exlusion et d'injustice pr arrêter les crises cycliques. pic.twitter.com/ZrqBrQDpEh
— Radio Indundi Culture FM (@ImicokamaRadio) August 13, 2022
Monsieur Sebitereko espère néanmoins que si le Burundi ne leur rend pas justice, la communauté Est Africaine dont leur pays la République Démocratique du Congo est membre, va contribuer à vider l’affaire. « Nous espérons qu’avec cette initiative de la sous-région et surtout avec l’implication du Burundi qui nous héberge actuellement et qui connaît la situation de Banyamulenge au Burundi. » martèle le représentant de la communauté Banyamulenge au Burundi.
Lazare Sebitereko précise également que si la question de l’injustice et d’exclusion dans la sous-région n’est pas prise en main par les chefs d’état, les efforts fournis pour stabiliser la région seront vouer à l’échec. « La question d’insécurité dans la sous-région posée par les groupes armés ne sera résolue qu’avec la résolution par les chefs d’Etats de la question de la justice. »
Les familles des rescapés du carnage de Gatumba appellent aux chefs d’état de la sous-région à la conjugaison des efforts pour arrêter de manière durable les crises récurrentes.