Plus de 640 élèves risquent de commencer la rentrée sous des tentes déchirées et sans bancs à Gatumba en commune Ntahangwa de la province Bujumbura, après que les inondations ont détruit leurs écoles. Face à l’urgence et à l’arrivée des pluies, parents et enseignants implorent l’État et les bienfaiteurs d’intervenir pour sauver l’année scolaire.
À Gatumba, les inondations qui ont détruit les écoles Mushasha I et II continuent de peser lourdement sur la scolarité de centaines d’élèves. À quelques jours de la rentrée, parents et enseignants lancent un appel pressant à l’État et aux bienfaiteurs pour offrir au moins des tentes et des bancs-pupitres afin d’éviter une année scolaire compromise.
Eddy Irakoze, élève en cinquième année, raconte son inquiétude. Après la destruction de son ancienne école Mushasha I par les inondations :« Nous nous demandons comment les cours vont se dérouler ici, alors que la saison pluvieuse arrive. Nous sommes exposés aux intempéries, ce qui rend nos conditions d’apprentissage très précaires », témoigne-t-il.
Les parents d’élèves ne cachent pas leur désarroi. L’année dernière déjà, les cours se tenaient sous des tentes, mais celles-ci sont aujourd’hui délabrées.
« Ces tentes sont usées. Nos enfants n’auront pas de salles de classe, et le pire serait de les laisser à la maison », s’inquiète un parent.
Ils appellent à une solution d’urgence : la réhabilitation ou le remplacement des tentes, ainsi que la mise à disposition de bancs-pupitres. « Construire des murs est impossible avec le temps qui reste, mais au moins des tentes en bon état pourraient sauver la rentrée », ajoute un autre.
Les écoles Mushasha I et II accueillent cette année plus de 640 élèves, de la première à la neuvième année. Ces enfants, déplacés suite aux inondations qui ont frappé les quartiers de Mushasha I et II, sont aujourd’hui contraints d’étudier dans 15 classes improvisées sous des tentes.
La directrice de l’école Mushasha I, Mme Violette Mpawenimana, contactée par téléphone, affirme avoir déjà alerté les autorités sur le manque de matériel scolaire.
« Nous avons signalé le besoin urgent de tentes et de bancs, mais nous attendons toujours une réponse », explique-t-elle.
Entre l’arrivée imminente de la saison des pluies et la dégradation des infrastructures provisoires, l’avenir scolaire de ces enfants est en suspens. Parents, élèves et enseignants demandent que des solutions rapides soient trouvées afin de garantir au minimum un espace d’apprentissage digne.