Les contonculteurs plaident pour la révision à la hausse du prix d’achat du coton. En 2023, le prix du coton a été augmenté à 900 fbu contre 600fbu en 2019.
Bien que certains producteurs de coton dans la province de Bujumbura affirment vouloir transmettre cette culture à leurs enfants, ils se disent insatisfaits du prix d’achat actuel du coton par kilogramme. Une situation qu’ils considèrent comme décourageante pour les agriculteurs qui envisagent de s’investir durablement dans cette filière.
Selon plusieurs cultivateurs interrogés, le faible prix d’achat du coton est l’une des principales causes du désintérêt croissant pour cette culture parmi les agriculteurs locaux. À cela s’ajoutent les retards récurrents observés dans le paiement de leur production, ce qui aggrave leur frustration.
« Le prix actuel ne nous permet pas de rentabiliser nos efforts. C’est difficile de continuer à cultiver le coton dans ces conditions », se plaint un producteur.
Une promesse d’ajustement du prix
En 2023, la Compagnie de Gérance du Coton (COGERCO) avait annoncé sa volonté de revoir ce prix à la hausse, en tenant compte des moyens investis dans la culture, afin d’assurer une rémunération équitable aux producteurs.
Cette initiative visait à fixer un prix plus juste, permettant aux cultivateurs de récupérer les fonds engagés dans la production. À ce titre, le prix du coton graine avait été augmenté à 900 francs burundais par kilogramme en 2023, contre 600 francs en 2019.
Malgré cette amélioration, les producteurs estiment que les efforts sont encore insuffisants, notamment en ce qui concerne la régularité des paiements et la valorisation de leur travail. Ils appellent les autorités compétentes et la COGERCO à poursuivre le dialogue pour améliorer durablement les conditions de production et de commercialisation du coton au Burundi.