Des producteurs de pommes de terre en commune Gisozi de la province Mwaro misent sur des variétés résistantes pour faire face aux changements climatiques. Des variétés offrent de bons rendements, les agriculteurs doivent néanmoins redoubler de vigilance dans l’entretien de leurs champs. Entre l’usage des pesticides et la lutte contre les maladies, ils se heurtent à la cherté et à la rareté des intrants agricoles, un défi majeur qui freine leur production.
Ce sont des producteurs de pommes de terre de la colline Kiyange, en commune de Gisozi, dans la province de Mwaro, qui, jusqu’à présent, apprécient positivement la disponibilité de différentes variétés de semences capables de résister aux changements climatiques.
« La variété de pomme de terre communément appelée Ndinamagara est vraiment résistante au changement climatique, tout comme une autre variété appelée Kirundo. Elles sont très robustes et offrent un bon rendement », précise J.N.
Les mêmes producteurs soulignent également qu’ils doivent rester vigilants en entretenant leurs champs et en suivant attentivement les conseils des moniteurs agricoles.
« Lorsque nos champs de pommes de terre sont attaqués, les moniteurs agricoles font de leur mieux pour nous donner des conseils. Lorsque la pomme de terre est déjà menacée, il ne faut pas l’arracher, mais plutôt couper le feuillage, ce qui permet d’éviter de contaminer les autres plants. Il est aussi préférable que, une fois arrachée, la pomme de terre soit jetée loin afin de limiter la propagation de la maladie », explique R.M.
Afin de protéger leurs cultures, ils doivent également veiller à pulvériser leurs champs de pommes de terre avec des pesticides en cas de besoin.
« Si les précipitations sont fortes, nous achetons des pesticides et augmentons la dose lors de la pulvérisation. Si nécessaire, nous effectuons cette opération deux fois par semaine », ajoute E.N.
Face à cette situation, les agriculteurs de la commune de Gisozi se disent préoccupés par la cherté et la non-disponibilité des pesticides ainsi que des fertilisants.
« La principale difficulté que nous rencontrons actuellement, c’est le manque de fertilisants. Et lorsque nous parvenons à en obtenir, ce sont les pesticides qui font défaut, et vice versa. L’insuffisance des fertilisants demeure un réel problème », souligne H.P.
Lors de son intervention à la chambre basse du Parlement, le jeudi de la semaine dernière, le ministre en charge de l’Agriculture a également abordé la question du manque de fertilisants chez les agriculteurs. Prosper Dodiko a précisé que le principal problème réside dans le manque de devises pour importer la matière première.
