Depuis un certain temps, l’on observe une dislocation massive des couples, pour la plupart à peine formés. Entre autres causes de ce phénomène, la perte de certaines valeurs culturelle vient en tête, se traduisant par le manque d’esprit de tolérance en cas de mésentente. En province de Mwaro (centre du Burundi), le conseiller socioculturel du gouverneur appelle les couples à renforcer la communication et aux parents de jouer pleinement leur rôle d’éducateurs.
Abordant le sujet de dislocation des familles nouvellement fondées, le conseiller socioculturel, Claver Ngurube justifié ce phénomène par une éducation superficielle qui est donné actuellement aux enfants.
« Le fait que les couples ne durent pas de nos jours dépend d’abord de l’éducation reçue par la fille de même que celle reçue par le garçon. Dans le temps il y avait cette éducation de base !On enseignait dès le bas âge le comportement à adopter et cela valait aussi pour le garçon que pour la fille. »
Cette autorité parle également de la disparition de l’interdit au Burundi qui est la base de cette dislocation.
« De notre époque, quand nos voisins nous appelaient pour manger, on ne montrait pas qu’on a faim, on essayait de se retenir. Ce qui est donc fort étonnant c’est que les enfants d’aujourd’hui ne peuvent plus s’abstenir que ce soit du côté des filles comme des garçons. Or c’est ce manque de retenue qui conduit à la tentation de l’appât du gain ».
Le conseiller socioculturel à Mwaro Claver Ngurube déplore aussi que la dégradation des valeurs culturelles se répercute aussi sur l’éducation des enfants.
« La dégradation de la culture constitue une menace pour les foyers. Tenez : un homme marié qui passe toute la soirée sur le comptoir alors que sa femme qui l’attend à la maison »
Monsieur Ngurube appelle donc les jeunes mariés et ceux qui desirent fonder leurs foyers de privilégier chaque fois la tolérance et le pardon.
« C’est à dire que lorsqu’un des conjoints a commis une faute, il faut essayer d’être tolérant afin que la relation au sein du couple demeure. »
Le conseiller socioculturel du Gouverneur à Mwaro même si il ne donne pas des statistiques sur les familles récemment disloquées dans cette province, reconnaît que de tels cas s’observent et appelle les couples à mettre en avant le dialogue et la franchise. Monsieur Ngurube interpelle tout de même les parents à servir de bon modèle à leurs enfants.
