Au Burundi, les caféiculteurs de Bubanza tirent la sonnette d’alarme. Le retard dans le paiement de la vente de leur café compromet la rentrée scolaire de leurs enfants et la préparation de la prochaine saison culturale. Découragés, certains envisagent même d’abandonner cette culture pourtant vitale.
Des caféiculteurs de la commune de Bubanza, province de Bujumbura, dénoncent le retard dans le paiement de la vente de leur café. Un retard qui perturbe non seulement les préparatifs de la rentrée scolaire, mais aussi ceux de la saison culturale.
Ces producteurs expliquent que, les années précédentes, l’argent de la vente leur parvenait vers la mi-août, ou au plus tard le 20 du mois. Aujourd’hui, les délais s’allongent anormalement. « Nous n’avons jamais connu de tels retards », déplorent-ils. Le manque d’informations sur l’état des paiements les oblige à se déplacer inutilement vers les usines, espérant recevoir leur argent.
Les conséquences sont lourdes : certains producteurs disent ne pas pouvoir acheter de cahiers ni d’autres fournitures scolaires pour leurs enfants, tandis que d’autres craignent de rater la préparation de la saison culturale, faute de moyens pour acheter semences et intrants agricoles. Quelques-uns envisagent même d’abandonner la culture du café, découragés par cette situation.
Face à ces difficultés, les caféiculteurs réclament un paiement rapide afin de subvenir à leurs besoins essentiels et d’assurer la scolarisation de leurs enfants. « Nous demandons le respect des engagements pour continuer à produire », insistent-ils.
Interrogé à ce sujet, le responsable de l’usine de dépulpage de Musigati affirme que les listes des producteurs ayant livré leur café ont déjà été transmises. Selon lui, il ne reste qu’à attendre les notifications de paiement sur les comptes bancaires ou Lumicash, conformément à une mesure nationale.
