Malgré les efforts d’intégration régionale entre la RDC et le Burundi, de nombreux obstacles entravent encore la fluidité du commerce transfrontalier. Dans un rapport présenté ce mardi 25 mars 2025, le docteur Emmanuel Kagisye pointe du doigt le manque de connaissance des lois par les opérateurs économiques, en particulier les petits commerçants. Parmi les défis identifiés figure la hausse de la redevance informatique, qui pénalise fortement les petits commerçants. L’expert propose des ajustements pour harmoniser la réglementation et aligner le commerce transfrontalier sur les standards régionaux et internationaux.
Dans son rapport présenté ce mardi 25 mars 2025, le docteur Emmanuel Kagisye, spécialiste en développement des affaires et du commerce international, intervenant dans le cadre du projet de facilitation du commerce et d’intégration en Afrique des Grands Lacs, souligne que le premier défi constaté est que les opérateurs économiques, en particulier les petits commerçants, ne connaissent pas les lois applicables.
Afin d’accompagner ce projet dans l’harmonisation de la réglementation en matière de commerce transfrontalier, l’expert a analysé les forces et les faiblesses des textes existants. Il précise que des propositions d’amélioration seront formulées pour faciliter la fluidité du commerce transfrontalier entre la RDC et le Burundi, et ainsi aligner ces réglementations sur les standards régionaux et internationaux.
Parmi les lacunes déjà identifiées figure la redevance informatique. “Les années passées, cette redevance était de 10 000 francs dans la loi des finances en vigueur. Cependant, elle est passée à 100 000 francs. Vous comprenez que pour un petit commerçant transfrontalier qui vend ses marchandises à Uvira, par exemple, pour une valeur de 50 000 francs, si vous lui ajoutez une redevance informatique de 100 000 francs de manière systématique, cela devient très compliqué”, a souligné l’expert Emmanuel Kagisye.
