Les éleveurs de chèvres de la commune de Mutambu, en province de Bujumbura, sont confrontés à une maladie préoccupante affectant leurs petits ruminants. Depuis plus d’un mois, ces animaux présentent des symptômes inquiétants, mais les éleveurs déplorent la difficulté d’accès aux vétérinaires locaux. Face à cette situation, ils appellent à une mobilisation accrue des autorités pour sensibiliser et garantir des soins vétérinaires appropriés, afin de préserver leur cheptel.
Ce sont des éleveurs de chèvres de la commune de Mutambu, en province de Bujumbura, qui se disent préoccupés par une maladie menaçant leurs petits ruminants. Ils commencent par décrire les symptômes observés chez une chèvre déjà atteinte.
” Tout d’abord, la chèvre présente des boutons au niveau de la bouche. Ensuite, ces boutons se développent et on dirait que quelqu’un les a percés avec une épine. Cela devient une inflammation, sa langue enfle et elle a du mal à brouter. “souligne E.M.
Cette maladie, qui touche les chèvres, a commencé à se manifester dans cette localité depuis plus d’un mois, selon ces éleveurs. Les éleveurs déplorent qu’il devienne de plus en plus difficile de trouver des vétérinaires disponibles au niveau de la zone en cas de besoin.” Ils ne circulent pas pour s’enquérir de la situation de nos bêtes. Quand on les appelle pour une consultation, on ne les trouve pas. Moi-même, je l’ai appelé plus de quatre fois, mais en vain.” déplore E.K.
Ces éleveurs de chèvres plaident pour la mise en place de campagnes de sensibilisation afin que les vétérinaires accomplissent convenablement leurs missions, notamment la vaccination de leurs animaux.
” Nous demandons au gouvernement de sensibiliser les vétérinaires afin qu’ils continuent de sillonner les ménages pour s’enquérir de la situation, surtout qu’ils sont nombreux. Sinon, nos chèvres risquent de disparaître une bonne fois pour toutes.” demande H.Y.
Le vétérinaire communal, Désiré Nzisabira, reconnaît l’existence de cette maladie. Il appelle les éleveurs à isoler systématiquement les chèvres déjà atteintes afin de limiter la propagation. Nzisabira recommande également aux éleveurs de toujours demander conseil aux vétérinaires. Ce vétérinaire communal précise que la question a été soumise à l’autorité hiérarchique afin d’envisager une campagne de vaccination des chèvres, d’autant plus que cela nécessite des moyens importants. Il exhorte les éleveurs à suivre et appliquer les recommandations des professionnels de la santé animale.