L’haltérophilie, encore peu connue du grand public, prend progressivement sa place dans le paysage sportif burundais. Avec une fédération active depuis 2015 et plus de 600 athlètes engagés, cette discipline connaît un développement notable. Trois catégories la composent : le weightlifting, le powerlifting et le bodybuilding. Mais au-delà de la performance, la sécurité des pratiquants reste une priorité.
L’haltérophilie est désormais une discipline bien implantée au Burundi. Pratiquée par plus de 600 athlètes, hommes et femmes, elle connaît un essor notable depuis la création de la Fédération burundaise d’haltérophilie en 2015.
Selon Vincent Ntibarikure, président de la fédération, cette discipline se divise en trois grandes catégories : le weightlifting, le powerlifting et le bodybuilding. Chacune a ses spécificités et attire un public varié.
Depuis 2024, l’haltérophilie burundaise a obtenu une reconnaissance au niveau international, une avancée majeure qui ouvre de nouvelles opportunités pour les athlètes du pays.
Trois catégories, trois approches
La première catégorie, le weightlifting, est la seule à figurer aux jeux olympiques. Elle consiste à soulever des haltères selon des techniques précises, souvent en position accroupie ou avec une jambe tendue vers l’arrière.
Le powerlifting, quant à lui, n’est pas une discipline olympique. Il est surtout pratiqué pour le plaisir ou dans le cadre de compétitions locales. L’athlète soulève l’haltère jusqu’au niveau du pubis ou de la poitrine, puis le repose au sol. Une autre variante consiste à placer la charge sur les épaules, à s’accroupir, puis à se relever.
Enfin, le bodybuilding repose sur un travail de musculation ciblé, partie par partie — biceps, triceps, pectoraux, etc. L’évaluation se fait selon la symétrie, la définition et la concentration musculaire. Cette catégorie est davantage axée sur l’esthétique du corps que sur la performance brute.
Des précautions indispensables
L’haltérophilie peut être pratiquée dès le plus jeune âge, même à partir de 7 ans, à condition de respecter certaines règles strictes. Vincent Ntibarikure insiste sur l’importance des étirements, du cardio et des exercices d’échauffement avant tout entraînement.
En effet, négliger ces précautions peut entraîner des blessures graves. Des cas de ruptures de veines, pouvant provoquer des hémorragies internes mortelles, ont déjà été signalés. D’autres athlètes souffrent de douleurs chroniques, notamment au dos ou aux genoux, dues à une mauvaise coordination ou à un échauffement insuffisant.