Politique

La machine électorale s’accélère au Burundi

Ce mardi 1er octobre 2019 a été marqué par la prestation de serment des membres des CPI après les vagues de critiques émises lors de la réunion du jeudi 26 septembre 2019 par certains responsables des partis politiques.

Les membres des Commissions Electorales Provinciales Indépendantes(CEPI) ayant prêté serment ce mardi 1er octobre 2019 sont au nombre de 155. Le président de la Commission Electorale National Indépendante(CENI), Pierre Claver Kazihise demande à ces membres des CPI d’accomplir leur fonction dans le strict respect des dispositions du code électoral.

Pourtant cette étape dans le processus électoral intervient après les vagues de critiques à l’endroit de certaines personnes nommées dans les Commissions Electorales Provinciales Indépendantes. Ce coup de critique s’était manifesté dans la réunion du jeudi 26 septembre 2019, organisée par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique à l’endroit des responsables des partis politiques, des administratifs territoriaux et la Commission Electorale Indépendantes (CNI). Ces griefs venaient du côté des administratifs provinciaux tout comme du côté de certains partis politiques y compris le parti au pouvoir. Selon Désiré Njiji, gouverneur de la province de Ruyigi certains  membres des CEPI n’ont pas une personnalité digne. Cela  peut décrédibiliser  ces commissions devant la population, a-t-il ajouté. Même angle de vision chez le secrétaire général du parti CNNDD-FDD, Evariste Ndayishimiye qui s’étonnait de trouver dans les CPI les membres qui se bagarrent souvent sur les comptoirs des bistrots. A son avis, certains responsables des partis politiques ignorent le rôle de la CNI, en témoignent les personnalités désignées pour leur représenter aux CPI, a-t-il poursuivi. Il se posait la question de savoir si quelqu’un qui est incapable de s’autocontrôler peut jouer en arbitre pendant les élections. Malheur pour les uns bonheur aux autres.  Gaspard Kobako, porte-parole du parti CNDD se demandait celui qui est habilité pour qualifier un bon ou mauvais membre que chaque formation politique ou autre organisation pourrait envoyer à la CENI pour lui être  un bon représentant à la CPI. Ces inquiétudes ont été  à la base de plus d’une trentaine de recours.

Mais Pierre Claver Kazihise, président de la CNI, affirme ce mardi que les recours étaient non fondés, sauf quelques cas de membres poursuivis par la justice qui ont été finalement remplacés.

La mise en place des CPI sera dans les prochains jours suivis de la mise en place de Commission Electorale Communales Indépendantes.

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