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Partenariats privés : un levier pour dynamiser la recherche en semences

Des sénateurs burundais se disent préoccupés par l’insuffisance de semences qui continue à s’observer. Lors d’une séance de questions orales à la Chambre haute du parlement, en date du 30 octobre 2024, des sénateurs ont proposé l’introduction des acteurs privés dans la recherche de nouvelles variétés afin de soutenir l’ISABU. Le ministre de l’Agriculture reconnaît que certaines semences sont souvent insuffisantes, tout en rassurant que les portes sont déjà ouvertes aux investisseurs privés.

Au cours de cette séance, les sénateurs ont de nouveau évoqué l’insuffisance des semences. Le sénateur François Ninteretse a voulu savoir quelles en étaient les raisons, alors qu’un bon nombre de burundais vit de l’agriculture. Quant au sénateur Cyriaque Nshimirimana, il a insisté sur ce qui empêche le secteur privé d’investir dans la recherche pour appuyer l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) dans l’introduction et la multiplication de nouvelles variétés.

“Les multiplicateurs de semences existent actuellement, mais les recherches sont uniquement menées par l’ISABU. Comment vous préparez-vous à mobiliser le secteur privé afin qu’il investisse également dans la recherche pour atteindre l’autosuffisance en semences ? Je ne sais pas si vous l’avez déjà constaté, mais les semences de maïs ne sont pas suffisantes ; c’est le même cas pour le riz et la pomme de terre. Pourquoi ne pas encadrer les privés qui souhaitent appuyer la recherche pour soutenir l’ISABU ?” demande-t-il.

Le ministre de l’Agriculture, Prosper Dodiko, répondant à ces préoccupations, a reconnu que cette carence en semences s’observe souvent, tout en rassurant que très bientôt, des semences produites localement seront distribuées aux producteurs. Il a également souligné qu’en cas de besoin, on se rabat à des semences importées. M. Dodiko a donc indiqué que les portes sont déjà ouvertes aux investisseurs du secteur privé pour soutenir l’ISABU.

“L’insuffisance des semences s’observe non seulement pour ces trois variétés, mais aussi pour celles qui subissent une pression. Pour le riz, les chinois ont déjà mis en place des variétés hybrides, et nous progressons vers l’étape de la multiplication. Pour le maïs hybride, au cours de cette saison, nous avons distribué aux producteurs 150 tonnes de semences produites localement. Nous allons faire une évaluation pour comparer avec les semences importées. Concernant la pomme de terre, nous avons déjà identifié cinq privés dans le domaine de la recherche pour la production de tubercules, mais nous envisageons d’intégrer d’autres acteurs en fonction des besoins.” rassure le ministre.

Avant la saison culturale A de l’année 2024, le chef de l’État, Evariste Ndayishimiye, avait déploré que l’ISABU n’avait pas encore mené d’études permettant à des particuliers de participer à la recherche et à la multiplication des semences depuis 2021.

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