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La pénurie du carburant généralisée inquiète

Depuis ces derniers temps, tout le pays est affecté par un manque criant de carburant. Les conséquences ont commencé à se manifester notamment la revue à la hausse des prix des denrées alimentaires et du ticket de transport. Les populations victimes plaident pour que les autorités habilitées trouvent une solution durable à cette question récurrente.

La pénurie commence à se faire remarquer à la mi-août courante, et concerne le carburant de type essence et gasoil. Localisé dans un premier temps, elle devient très vite généralisée, avec des effets directs en Mairie de Bujumbura et dans la capitale politique Gitega. Dans la Mairie de Bujumbura, aux rares stations qui distribuent du carburant, l’on y remarque en files indiennes des voitures, motos, tricycles, bus et autres véhicules affectés au transport rémunérés attendant désespérément de pouvoir être servis. A Gitega, sur les treize stations fonctionnelles que compte la ville, seule une station peut à peine servir les requérants de ce produit. « Cela fait un bout de temps qu’il n’y a pas d’essence dans les réservoirs, les pompes sont à sec », regrettent J.B un pompiste. Les conducteurs de véhicules se disent préoccupés par cette insuffisance du carburant : « ce n’est vraiment pas facile de trouver du carburant » déplore D.N, un transporteur de la province Ngozi. Ces derniers indiquent que des fois pour s’en procurer ils se rabattent sur du carburant obtenu frauduleusement et au marché noir. « A certains endroits, un litre et demi coûtent six mille cinq cent francs alors que le prix officiel d’un litre d’essence est de deux mille quatre cent francs et celui du gasoil à deux mille trois cent cinquante francs burundais » martèle I.W.

Un effet direct sur les prix

Le prix du ticket de transport a été revue à la hausse. A certains endroits le ticket de transport a doublé : « de Ngozi à Muyinga, le prix du ticket était à cinq mille actuellement il est de six mille » précise O.H. A Gitega, les usagers de taxi-moto s’indignent du fait que les prix ont carrément doublé. Certains conducteurs de véhicules indiquent qu’ils préfèrent tout simplement cesser de travailler en attendant que la situation se renormalise.

Les burundais s’inquiètent de conséquences qui pourraient survenir à l’avenir suite à cette insuffisance de carburant : « personne n’est épargnée suite à ce manque de carburant, non seulement les conducteurs et les voyageurs mais aussi les familles en sont affectées car les activités sont à l’arrêt dans des domaines divers », fait savoir V.Y. Ils proposent au gouvernement d’envisager une solution durable en mettant en place des stocks stratégiques pour ne plus subir ces ruptures répétitives du carburant.

Une promesse non tenue ou mensonge ?

Dans un point de presse du 19 aout de l’année en cours qui portait sur les perturbations observées dans la distribution du carburant, le porte-parole du ministère ayant l’énergie dans ses attributions Leonidas Sindayigaya avait indiqué que la quantité de carburant se trouvant dans les stocks stratégiques était suffisante au niveau national. Le porte-parole signifiait que la pénurie qui s’observe dans différentes provinces du pays résultent de quelques défaillances dans le circuit d’approvisionnement de ce produit mais qu’une stratégie avait été trouvée et quelle devrait être mise en vigueur incessamment.

En tout état de cause, tout le monde devrait avoir à l’esprit que le transport est le moteur de l’économie du pays, et le carburant est une condition première.

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